Septembre

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C'est la rentrée


 

Bienvenue aux nouveaux étudiants du CFRPS !

 

Le CFRPS accueille cette année 70 étudiants au sein du master de pédagogie en sciences de la santé, du DIU de pédagogie des sciences de la santé et du DU de simulation appliquée à la santé. Récit de la première semaine de formation des étudiants du M2 PSS, par Josiane DAHLEN.

A peine la rentrée des nouveaux participants au DIU-DU-M1 et l’émouvante soutenance de mémoire des M1 de 2018-2019 achevées, la nouvelle promotion de M2 est arrivée dans les premières lueurs (!) de ce pluvieux lundi 23 septembre. Quelques mots décrivant les sentiments du jour : merveilleuse, appréhension, apprentissage, recherche, compliquée, découverte, riche, échange, s’amuser, optimisme... (ouf !)

Le moment des présentations réciproques vite dépassé, la troupe s’est lancée dans ses premiers travaux autour de la motivation ; la pédagogie active faisant son effet, la salle s’est vite transformée en pépinière et en laboratoire d’idées. Les heures passant décidément trop vite au CFRPS, nombreux furent ceux qui jouèrent les prolongations pour préparer les réflexions du lendemain, du surlendemain et au-delà encore.

La créativité était au rendez-vous en milieu de semaine, renvoyant aux oubliettes les sombres aspects des méthodes dites "transmissives" : créer du lien, n’est-ce pas d’abord construire ensemble un édifice, avec ses doutes, ses essais successifs et le sentiment d’avoir dépassé enfin ses représentations limitantes ? Cet échauffement a permis d’aborder le délicat thème des principes généraux de la recherche et de comprendre comment structurer les étapes inhérentes à cette activité, illustrées lors des soutenances remarquables de leurs prédécesseurs.

Dernière matinée, personne n’a envie de partir suite aux échanges animés lors du séminaire articulant concepts sociologiques et éducatifs. En clôture, nos intervenantes membres du CFRPS et ex-M2 du réseau Alumni des étudiants et anciens étudiants du master ont éclairé, rassuré, consolidé avec art les premiers acquis de cette semaine qui s’est terminée autour de douceurs du pays…

Le mois d’octobre nous réservera quant à lui d’autres saveurs… pédagogiques ! 

Respect


 

La pédagogie mise à l'honneur avec Christine AMMIRATI

 

Christine AMMIRATI est bien connue dans le domaine de l'éducation médicale. Longtemps directrice du Centre d'enseignement des soins d'urgence d'Amiens, elle a créé le plus grand centre de simulation en France (SimUSanté), dont elle assure la coordination scientifique et pédagogique.  

Plusieurs fois récompensée et saluée pour ses actions dans le champ de la simulation, elle figure désormais dans le TOP 40 des femmes françaises d'influence, selon un classement établi par Forbes.

Toutes nos félicitations à Christine AMMIRATI, qui nous fait l'honneur d'intervenir aux côtés de Carole AMSALLEM depuis plusieurs années dans le cadre du master de pédagogie en sciences de la santé. 

Publication (1)


 

Le CFRPS cosigne un article sur la méthode SNAPPS, utilisée pour superviser l'apprentissage du raisonnement clinique

 

SNAPPS est une méthode peu connue pour superviser l'apprentissage du raisonnement clinique des étudiants en sciences de la santé. Elle permet de structurer la présentation de cas par les étudiants et de les encourager à adopter une démarche de raisonnement conforme à celle des experts. La Dre Audrey FARRUGIA utilise depuis plusieurs années cette méthode pour former les externes en stage dans son service de médecine légale. Elle nous livre dans cet article une description de la méthode et des principes de sa mise en oeuvre. 

Résumé

Le raisonnement clinique est au cœur de la compétence des professionnels de santé. L’étape diagnostique est notamment considérée comme cruciale dans la pratique médicale. Pour les superviseurs, il est donc nécessaire de pouvoir identifier la démarche diagnostique des étudiants en médecine et de les accompagner dans le développement de leur raisonnement. La méthode SNAPPS est une approche centrée sur l’apprenant, qui est destinée à structurer la présentation de cas de patients par les étudiants, à faciliter l’expression de leur démarche diagnostique et à les aider à exprimer leur incertitude diagnostique, en respectant les contraintes de temps inhérentes à l’activité des cliniciens. L’efficacité de la méthode quant à sa capacité à explorer le raisonnement des étudiants en médecine et leur incertitude, et à promouvoir l’apprentissage autodirigé a été démontrée par plusieurs travaux. Cette méthode s’applique à toutes les spécialités, à la fois en milieu libéral et hospitalier. Nous l’avons expérimentée avec des étudiants de cinquième et sixième année de médecine, en stage à l’institut de médecine légale de Strasbourg. La méthode a été utilisée dans le cadre des activités de supervision des autopsies, des examens de victimes et des expertises judiciaires. Elle a été jugée très utile par les étudiants qui plébiscitent son utilisation dans d’autres stages cliniques.


L'article peut être téléchargé ici ou obtenu sur demande

Publication (2)


 

Christine SPILL, ancienne étudiante du M2 PSS, publie son travail de recherche dans la revue RSI

 

Christine SPILL est cadre formatrice à l'IFSI de Strasbourg. En collaboration avec Amélie GATIN (pédiatre au centre de simulation de la faculté de médecine de Nancy), elle a réalisé un important travail visant à identifier les stratégies mobilisées en simulation par les formateurs et enseignants afin de garantir la sécurité psychologique des étudiants. L'article a été publié dans la revue Recherche en soins infirmiers.

Extrait

Depuis 2006, les étudiants se préparant aux professions de santé sont dans l’obligation de suivre une formation aux gestes et soins d’urgence. Pour les étudiants en soins infirmiers, cet enseignement a lieu au semestre 2 dans le cadre de l’unité d’enseignement 4.3 soins d’urgence. L’obtention de l’AFGSU permet à l’étudiant de valider cette unité d’enseignement et de créditer un european credit transfer system (ECTS). Cette  formation  fait  appel  à  des  méthodes  actives d’enseignement et à la simulation. La simulation se définit comme « toute tâche ou situation professionnelle reconstruite à l’aide de divers moyens et exploitée dans le cadre d’un dispositif pédagogique à des fins d’enseignement, d’apprentissage ou d’évaluation ». L’efficacité de cette méthode pédagogique est bien démontrée dans la littérature, et les apprenants sont fortement autodéterminés à suivre l’AFGSU. La simulation est plus stressante qu’un autre enseignement interactif. Le stress est d’autant plus marqué si la séquence de simulation est certificative. La simulation n’est pas « neutre psychologiquement ni socialement ». S’engager dans la situation simulée représente une prise de risque où l’apprenant, en immersion, s’expose au regard des autres. L’étude de Savoldelli montre que 25 % des participants identifient le stress, l’environnement intimidant, la peur du jugement du formateur et des pairs comme des freins à l’utilisation de cette méthode pédagogique. 


L'article peut être téléchargé ici

Lu pour vous



Tous les mois, les enseignants du CFRPS sélectionnent des articles récemment publiés dans le domaine de l'éducation des sciences de la santé et vous en offrent un résumé.
 

Les scores d’un test d'évaluation du professionnalisme (P-MEX) peuvent-ils prédire les performances des internes ? Une étude de validité sur cinq cohortes longitudinales 


Can Professionalism Mini-Evaluation Exercise Scores Predict Medical Residency Performance? Validity Evidence Across Five Longitudinal Cohort
Nadia et al. (2019), Academic Medicine
Article téléchargeable ici

 par Mathieu LORENZO

La sélection à l’entrée des cursus en sciences de la santé devrait idéalement favoriser les étudiants qui seront les plus compétents dans leur exercice ultérieur. Cela réfère à la validité prédictive d’un tel processus d’évaluation. C’est notamment le cas en médecine, dans les pays qui pratiquent un système de « matching » à l’entrée de l’internat : les candidats à un diplôme de cardiologue, par exemple, postulent dans plusieurs universités ou hôpitaux.

Considérant le professionnalisme comme l'une des principales compétences exigées chez les futurs professionnels de santé, une équipe des universités de Genève et de Chicago a testé la validité prédictive de l’évaluation du professionnalisme lors de la sélection des candidats à un internat de pédiatrie. Ils ont utilisé un outil validé en langue anglaise : le P-MEX (professionalism mini-evaluation exercice). Il s'agit d'une grille d’observation critériée composée de 21 items (parmi lesquels « Sollicite du feed-back » et « Montre du respect pour ses collègues »). Le professionnalisme des candidats a été évalué à partir d’interactions avec des patients simulés. Les scores de P-MEX ont été comparés aux évaluations des étudiants en stage sur les années suivantes. 

Les résultats montrent une validité prédictive intéressante du P-MEX quant à la performance ultérieure des candidats. Ce travail appelle plusieurs commentaires et questions.
  • D'abord, quelle est la faisabilité d’une telle démarche dans nos contextes de formations respectifs ? Les auteurs proposent d’utiliser six patients simulés avec deux évaluateurs différents. Cette procédure est de ce fait très consommatrice en temps et en ressources humaines, et probablement peu adaptée, de ce fait, à de larges effectifs.
  • Ensuite, le fait d’évaluer le professionnalisme dès l’entrée dans une formation envoie un message fort : c’est une exigence de l’institution envers les candidats. Adopter une telle démarche pourrait donc être de nature à favoriser le développement du professionnalisme chez les étudiants.
  • Enfin, le P-MEX ne dispose pas d’une version francophone validée à ce jour. Il pourrait être intéressant de travailler à la validation d'un tel outil en langue française.


Quelles sont les caractéristiques des étudiants qui réussissent leur externat avec les félicitations ?


Which student characteristics are most important in determining clinical honors in clerkships ?
Nadia et al. (2019), Academic Medicine
Article téléchargeable ici
 
 par Racha ONAISI

La réforme du deuxième cycle des études médicales en France prévoit la suppression des épreuves classantes nationales (ECNi) à partir de 2023. Il s’agit d’une véritable révolution dans la procédure de répartition des étudiants dans les différentes spécialités et subdivisions, qui relèvera d’une procédure de matching, à l’image de ce qui existe déjà aux États-Unis, où les externes postulent directement auprès des hôpitaux et universités pour les postes d'internes. L’objectif de la réforme est de réduire le poids de l’évaluation des connaissances pour tendre vers une approche par compétences et valoriser le parcours, le projet professionnel, ainsi que les qualités professionnelles des étudiants.   

La question de la sélection d’un dossier plutôt qu’un autre pour un même poste n’est pas dénuée d’écueils : comment choisir le meilleur profil pour un poste tout en préservant l’égalité des chances entre des étudiants issus de différentes facultés, et donc, pas forcément évalués de la même manière ?  

Herrera et al. proposent des pistes de réflexion. En interrogeant les pratiques évaluatives d’enseignants cliniciens (c’est-à-dire ceux qui suivent les étudiants au lit du malade) et, plus particulièrement, les critères qu’ils prennent en compte pour attribuer des félicitations et/ou les meilleures notes, les auteurs ont montré que cinq caractéristiques sont particulièrement discriminantes. Par ordre décroissant, il s’agit de l’investissement actif de l’étudiant, du raisonnement clinique, de l’apprentissage autodirigé, de la fiabilité, et des principes éthiques forts.

Il est intéressant de noter qu’il s’agit majoritairement de caractéristiques souvent considérées comme innées ou naturelles, et par conséquent, rarement mises au centre des enseignements. Leur évaluation est de surcroît difficile avec les outils habituellement utilisés, notamment les QCM. De plus, dans de nombreuses facultés américaines, les résultats à l’examen national des connaissances ne sont pas du tout pris en compte par l’enseignant évaluateur pour accorder une distinction aux étudiants les plus performants, puisque les résultats ne lui sont que rarement accessibles.  

Il s’agit d’une démarche intéressante pour préparer la mise en place du matching en France et tenter, dès maintenant, d’homogénéiser les pratiques et de clarifier auprès des étudiants les attentes des enseignants concernant les critères de sélection discriminants, ce qui permettrait aussi de favoriser leur développement chez les étudiants.
Les pauses pédagogiques

Un nouveau cycle de pauses pédagogiques va commencer au mois d'octobre. Préparées et animées par les étudiants du master 2 de pédagogie en sciences de la santé, elles seront coordonnées par Véronique LEGRAIN.
Les dates de la saison 2019/2020

22 octobre 2019
26 novembre 2019
17 décembre 2019
14 janvier 2020
11 février 2020
17 mars 2020
28 avril 2020
19 mai 2020
16 juin 2020


12 h 30 à 13 h 30

en salle du conseil de la
faculté de médecine de Strasbourg
Véronique LEGRAIN est médecin à l’Escale Saint Vincent, structure d’accueil de personnes sans domicile fixe nécessitant des soins médicaux et paramédicaux. Elle est également médecin au réseau alsacien de soins palliatifs. Elle a exercé pendant vingt ans comme médecin urgentiste et a, à ce titre, découvert et été formée à la pédagogie et à la simulation pour animer de nombreuses formations en soins d'urgence. Elle détient un master 2 d’éthique médicale et bioéthique. Elle anime actuellement des formations en soins palliatifs et en éthique pour les étudiants en médecine, en soins infirmiers, en kinésithérapie, en orthophonie et pour différentes structures de soins.
Archives 
Retrouvez ici les thèmes des précédentes pauses pédagogiques ainsi que les publications associées (vidéo, copie du diaporama, synthèse des points clés et articles).

Babillard



 
Congrès
 
Le Premier colloque international sur le partenariat de soin avec le patient aura lieu à Nice, les 14 et 15 octobre 2019. Plus d'informations ici
 

Formation

Les inscriptions au diplôme de formateur dans le domaine de la santé, organisé par l'Unité de recherche en éducation médicale de l'Université de Genève, sont ouvertes. Plus d'informations ici.


On en parle
 
  • Près de 92 % de la population étudiante est plus concentrée en lisant sur papier. L'article, publié sur le site Slateest accessible ici
  • Six mythes scientifiques auxquels même les médecins croient. L'article, publié sur le site Futura Santé, est accessible ici
  • Pourquoi les gens incompétents se surestiment-ils ? L'article, publié sur le site Daily Geek Show, est accessible ici
  • Faut-il publier dans des revues en accès libre ? L'article, publié sur le blog Le Rédaction Médicale et Scientifique, est accessible ici
  • La thèse, l’épuisant marathon des doctorants. L'article, publié dans le journal La Croix, est accessible ici
  • Dans les universités américaines, des jeunes sous-traitent leurs devoirs au Kenya. L'article, publié sur le site Slate, est accessible ici
  • "Il faut que je travaille encore plus dur" : à Paris, des étudiants en médecine n'ont déjà plus le droit de redoubler. L'article, publié sur le site d'Europe 1, est accessible ici
  • Hôpital : les internes travaillent 7 heures de trop par semaine. L'article, publié sur le site du Parisien, est accessible ici
  • En Russie, un site web vous propose d'acheter les droits d'auteurs de centaines de publications scientifiques. L'article, publié sur le site FZNest accessible ici
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