Septembre

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Vie pédagogique

 

La revue Pédagogie Médicale a été accréditée par le HCERES

 

La revue Pédagogie Médicale, organe officiel d'expression de la Société internationale francophone d'éducation médicale (SIFEM), est désormais accréditée par le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES) et par le Conseil national des universités (CNU), au titre de la section « Sciences de l’éducation ».

En France, le HCERES est l'autorité administrative indépendante chargée de l’évaluation de l’enseignement supérieur et de la recherche publique. Elle évalue périodiquement l’activité scientifique des équipes de recherche et des institutions. Le CNU est l’instance consultative et décisionnaire chargée de la gestion de la carrière des enseignants-chercheurs (professeurs des universités et maîtres de conférences).

La décision a été prise au terme de la campagne d'évaluation 2020 par le Département d'évaluation de la recherche du HCERES, qui actualise chaque année la liste des revues concernées, sur la base des critères suivants : présence d’un processus d’évaluation externe explicite, respect des exigences des domaines scientifiques de référence, degré de sélectivité des contributions, ancienneté et notoriété nationale et internationale de la revue.


Lire la suite du communiqué  ici

Publication (1)

 

Le CFPRS cosigne un article sur les biais de raisonnement

 

Le CFRPS cosigne dans la revue Patient Education and Counseling un article décrivant les mécanismes du raisonnement clinique et de l'erreur diagnostique, ainsi qu'une piste originale reposant sur l'empathie comme stratégie de réduction de l'erreur. 

Extrait (traduit en français)

L'erreur diagnostique est la cause la plus fréquente des plaintes pour négligence en médecine d'urgence aux États-Unis, et on estime qu'elle contribue à la mort de centaines de milliers de patients dans le monde chaque année. Dans cette contribution spéciale, nous décrivons les mécanismes cognitifs que les médecins urgentistes utilisent pour prendre des décisions et identifions comment ces mécanismes peuvent devenir des sources d'erreurs diagnostiques. La discussion est centrée sur l'évaluation des méthodes proposées pour réduire le risque d'erreurs, en particulier les stratégies de débiaising et une brève description des bases théoriques relatives aux interventions visant à améliorer l'empathie des cliniciens.

L'article est accessible ici ou sur demande

Publication (2)

 

Une ancienne étudiante du master PSS publie son travail de recherche dans un ouvrage collectif

 

Sylvie BERTHIER, cadre formatrice à l'IFSI Saint Vincent et étudiante de la promotion 2016/2017 du M2 de pédagogie en sciences de la santé, vient de publier son travail de recherche sur les tuteurs infirmiers dans un ouvrage collectif coordonnée par Walter HESBEEN. Toutes nos félicitations à l'auteure ! 

Présentation de l'ouvrage

La formation initiale infirmière se fait en alternance, avec des temps d’enseignement en institut de formation et des temps de stages dans les établissements de santé. Ce sont ces stages, et les premiers contacts avec les lieux de soins, les professionnels et les patients, qui marqueront souvent le plus les étudiants infirmiers. Le mode d’accompagnement de ces jeunes adultes sur le terrain est  ainsi une question majeure. 

Les auteurs, formateurs en soins infirmiers, livrent leurs réflexions sur les fondements d’un tutorat éthique,  tenant compte des difficultés des étudiants et des obstacles rencontrés par les formateurs et les tuteurs. Ils  s’appuient sur leur expérience pour décrire des situations de terrain, en insistant notamment sur la question du  surplus de responsabilités des étudiants en stage ou sur la prévention des accidents liés aux soins. Ils plaident  pour l’idée de positiver l’erreur, le droit de se tromper étant, lui, rendu possible par les pratiques de simulation.  La formation pratique constitue en outre le cœur de l’accompagnement de la professionnalisation. De leur côté,  les tuteurs sont conduits à renforcer des compétences spécifiques, tandis que, sur le plan institutionnel, il s’agit  de  faire  en  sorte  que  les  lieux  de  stages  s’inscrivent  dans  un  environnement  favorisant  le  développement  professionnel des étudiants. 

Ce livre s’adresse aux formateurs, aux tuteurs de stage, aux cadres de santé des services. Il leur offre des réflexions étayées sur la pratique afin de renforcer des dispositifs de tutorat éthiques, d’améliorer le vécu en stage des étudiants tout comme de l’ensemble des acteurs de la formation en soins infirmiers et, au-delà, d’assurer la qualité des soins.

Le livre est disponible ici

Lu pour vous


Tous les mois, les enseignants du CFRPS sélectionnent des articles récemment publiés dans le domaine de l'éducation des sciences de la santé et vous en offrent un résumé.


Face à l'incertitude : humilité, curiosité et partage


Audétat et Nendaz (2020), Pédagogie Médicale
Article téléchargeable ici

 par Elodie HERNANDEZ

Voici un éditorial fort intéressant sur l’actualité liée à la crise sanitaire, qui a récemment bouleversé nos pratiques, tant sur le plan clinique que pédagogique. Signé par Marie-Claude Audétat et Mathieu Nendaz dans la revue Pédagogie médicale, il met en lumière l’article de Baptiste Motte et al., publié dans le même numéro, tout en faisant le lien avec le contexte sanitaire actuel.
 
Les incertitudes inhérentes à la situation y sont décrites comme multiples. Elles sont théorisées grâce à la taxonomie de Han. La COVID 19 expose ainsi à l’incertitude de sa probabilité, de son ambiguïté et de sa complexité. Cette incertitude renvoie aussi à des problématiques scientifique, pratique et personnelle. La problématique scientifique est incarnée par les difficultés de raisonnement clinique face à cette situation inédite et exceptionnelle. La problématique pratique est adossée à des enjeux nouveaux liés à l’organisation des soins. La problématique personnelle concerne les comportements individuels des soignants. Face à cette crise, nous avons en effet tous été exposés à de multiples informations scientifiques à traiter et à trier, ainsi qu’à une modification forcée de l’organisation des soins et une nécessité de protéger sa vie personnelle, le tout, parfois, au détriment des soins habituellement considérés comme «?normaux?» ou «?standards?». Dans ce contexte, de fortes résistances à accepter l’incertitude de la situation ont émergé chez beaucoup de personnes et se sont traduites par l’adoption de postures souvent extrêmes.
 
Les auteurs de l’éditorial suggèrent de transformer ces difficultés à gérer l’incertitude en rétablissant une forme d’éthique auprès de la population médicale et non médicale. Ils proposent aussi d’utiliser cette incertitude dans notre communication avec le patient, afin que la relation thérapeutique s’inscrive dans le cadre d'un partenariat, pour avancer ensemble. Ainsi l’Evidence Based Medicine ne s’oppose pas à la pratique clinique "de terrain". L’une et l’autre s'adossent pour favoriser le partenariat patient-soignant. Enfin, il apparaît dorénavant évident - si tant est qu'il faille encore en apporter les preuves - que la formation à l’incertitude est impérieuse dans nos parcours de formation initiale et continue. Il est d’ailleurs admis qu’une meilleure gestion de l’incertitude limite les risques de burn-out chez les soignants. Cet apprentissage, supervisé avec bienveillance, nécessite un changement de culture professionnelle qui implique de passer d’une médecine unilatérale toute puissante à une relation de partenariat permettant la responsabilisation de chacun.
 
À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles : nul doute que la COVID 19 constitue une opportunité d’engendrer ou d’accélérer les modifications de nos pratiques professionnelles cliniques et pédagogiques.
 
 


12 conseils pour questionner efficacement dans la formation médicale


12 tips for effective questioning in medical education

Pylman et Ward (2020), Medical Teacher
Article téléchargeable ici
 
 par Mathieu LORENZO

Questionner les étudiants en salle de cours ou en stage est l'une des stratégies les plus répandues et les plus efficaces dans la formation des futurs professionnels de santé. Il arrive cependant qu’un questionnement mal réalisé ne favorise pas les apprentissages des étudiants. Dans cet article, les auteurs développent, à partir des données scientifiques disponibles, de nombreux conseils pratiques pour un questionnement efficace. 

Parmi ceux-ci, le fait d'encourager les autres étudiants à co-construire l’évaluation de la réponse est intéressant. Imaginons que vous demandiez à un étudiant comment il prendrait en charge une découverte d’hypertension. L'intéressé répond qu’il débuterait par des mesures hygiénodiététiques. Vous pourriez alors poser la question suivante aux autres étudiants : « Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer en quoi c’est une bonne option actuellement ? » Cette stratégie vise à prolonger la discussion avec les étudiants et à favoriser le développement d'une pensée critique. 

Une autre proposition est de donner du temps aux étudiants pour répondre. Des travaux ont montré que les enseignants n’attendent en moyenne qu’une seconde avant de donner des indices ou la réponse, après avoir posé une question ! Laisser trois secondes [note de la rédaction : d'autres travaux estiment le temps nécessaire entre six et dix secondes] a montré de nombreux bénéfices, parmi lesquels augmenter la longueur des réponses et faciliter la verbalisation de futures questions ou réflexions. 

Un article intéressant qui interroge une tâche considérée comme basique et routinière dans la formation des professionnels de santé. Pourtant, il y a bien souvent matière à améliorer ses pratiques de questionnement.
Prochaine pause pédagogique
L'article

Huit ans après la réforme de la formation en soins infirmiers, comment les étudiants perçoivent-ils leur milieu d'apprentissage ? Étude descriptive et comparative

Publié en 2019 par MOOTIEN et al.
dans la Revue Francophone Internationale de Recherche Infirmière
Rendez-vous
le

13 octobre 2020
de
12 h 30 à 13 h 30

en salle 210 du forum de la
faculté de médecine de Strasbourg
Les animateurs



Anne PROBST et André MONTEAU sont cadres formateurs, respectivement à Brumath et à Tarbes
La dynamique motivationnelle des étudiants en soins infirmiers : une influence de l’environnement d’apprentissage ?

Le programme d’études menant au diplôme d’état d’infirmier date de 2009 et témoigne des exigences de la formation, qui s’échelonne sur trois ans. L’approche par compétences, sur laquelle se base le dispositif, a pour but de professionnaliser le parcours des étudiants, la finalité étant de développer les dix compétences visées par la formation et d’accompagner les étudiants vers un profil de « praticiens autonomes, responsables et réflexifs ».
 
La pratique montre que le rythme et les exigences de la formation peuvent entraîner, chez certains étudiants, une inconstance de la motivation durant le cursus, voire de la fatigue mentale, du stress et un mal-être.
 
Lors de la prochaine pause pédagogique, nous discuterons d’un article issu de la Revue Francophone Internationale de Recherche Infirmière, afin de répondre aux questions suivantes : comment la motivation des étudiants en soins infirmiers évolue-t-elle durant les trois années de formation ? Quelle est l’influence de l’environnement d’apprentissage sur la motivation ?
Archives et prochaines dates
Retrouvez ici les thèmes des précédentes pauses pédagogiques ainsi que les publications associées (vidéo, copie du diaporama, synthèse des points clés et articles).

Un nouveau cycle de pauses pédagogiques démarre dès le mois d'octobre. Voici les dates :
  • 13 octobre 2020
  • 17 novembre
  • 15 décembre
  • 12 janvier 2021
  • 9 février
  • 16 mars
  • 31 mai
  • 15 juin

Babillard


 
Formation
 
Les inscriptions pour la troisième éducation du CAS (diplôme universitaire) "Formateur dans le domaine de la santé", offert à l'université de Genève, sont ouvertes. Plus d'informations ici.
 

Congrès
 
Le prochain colloque d'automne de l'Association pour la recherche qualitative se tiendra en ligne les 3 et 4 décembre 2020. Plus d'informations ici.


On en parle
 
  • Les anti-Nobel 2020 ont été décernés (et c’est plutôt drôle). L'article, publié dans Sciences et Avenir, est accessible ici
  • Le passage à l'Ouest des médecins est-européens. L'article, publié dans Libération, est accessible ici
  • Chômage : les diplômés bac+5 préservés de la catastrophe. L'article, publié dans Les Echos, est accessible ici
  • Les écoles d'infirmiers alsaciennes attirent malgré la crise du coronavirus. L'article, publié par France Bleu, est accessible ici
  • Rationaliser l'hôpital à la manière fordiste augmente la dette et les erreurs médicales. L'article, publié par le Huffington Post, est accessible ici
  • Coronavirus au Canada: démissions en cascade chez les infirmières du Québec. L'article, publié sur le site de RFI, est accessible ici
  • Coût de la rentrée : 17 000 euros par an pour faire médecine, des prépas qui grèvent toujours le budget. L'article, publié dans Le Quotidien du Médecin, est accessible ici
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