PROLONGATIONS Trois semaines de plus pour soumettre vos propositions pour le prochain CIFPSS !
PUBLICATION
Fallait-il envoyer au front les étudiants en médecine pendant la première vague ?
LU POUR VOUS Repenser la construction de l'identité professionnelle après la pandémie Intérêt d'une échelle d'activités professionnelles confiables dans les ECOS
PAUSE PEDAGOGIQUE L'intégration des sciences humaines et sociales dans les formations en santé
BABILLARD
> PROLONGATIONS
Trois semaines de plus pour soumettre vos propositions pour le prochain CIFPSS !
En raison de la situation sanitaire, le bureau de la Société internationale francophone d'éducation médicale (SIFEM) a pris la décision de prolonger, jusqu'au 18 février, l'échéance de soumission de vos ateliers, communications libres et projets de recherche, dans le cadre du prochain Congrès international francophone de pédagogie en sciences de la santé (CIFPSS).
Fallait-il envoyer au front les étudiants en médecine pendant la première vague ?
Le CFRPS cosigne, dans la revue Internal and Emergency Medicine, un article original décrivant les résultats d'un travail de recherche destiné à documenter le vécu, par les étudiants en médecine, de la crise sanitaire, en particulier lorsqu'ils ont participé à la prise en charge des malades du COVID pendant la première vague.
> Contexte
Comme de nombreux pays à travers le monde, la France, après avoir initialement interrompu les stages des étudiants en médecine a autorisé les volontaires à retourner à l'hôpital pour aider les équipes impliquées dans la prise en charge des patients COVID. D'autres pays, dont l'Italie, ont fait le choix de garder les étudiants à l'écart des milieux de soins, afin de préserver leur santé mentale et d'éviter qu'ils soient contaminés.
Les auteurs de cette étude se sont posé deux questions :
Qui sont les étudiants les plus anxieux ? Ceux qui sont allés aider les professionnels de santé ou ceux qui sont restés chez eux ?
Les étudiants les plus exposés, qui ont travaillé dans les services de première ligne (SAMU, urgences, réanimations) étaient-ils plus anxieux que ceux qui ont été mobilisés dans des services "conventionnels" ?
Tous les mois, les enseignants du CFRPS sélectionnent des articles récemment publiés dans le domaine de l'éducation des sciences de la santé et vous en offrent une analyse
Temps mort : repenser la construction de l'identité professionnelle après la pandémie
Using a time out: reimagining professional identity formation after the pandemic
Illustration du principe selon lequel la plupart des évènements relèvent de nuances de gris, Stetson et Dhaliwal nous invitent à analyser ce que la pandémie et l’ère post-COVID pourront apporter dans la manière de (re)penser la construction de l’identité professionnelle.
Alors que 2021 s’annonce comme une année au moins aussi pourvoyeuse de défis que 2020, je vous propose d’aborder en quoi la pandémie constitue une opportunité, par les changements et adaptations qu’elle a imposés à l’échelle mondiale, de repenser la notion de professionnalisme. Plus précisément, quelle est l’identité professionnelle que nous devons et voulons aider nos étudiants à développer ?
Comme le soulignent les auteurs, de nombreux étudiants en médecine ont vu leur formation en stage, au lit du malade, chamboulée, voire interrompue. Toutefois, ils ont participé à l’effort du monde de la santé en investissant diverses missions qui, dans un autre contexte, ne leur auraient pas été proposées ou n’auraient pas forcément été valorisées sur le plan académique. Beaucoup d'étudiants ont notamment pu endosser un rôle d’acteur de santé publique, de façon explicite, en participant aux missions d’éducation à la santé et aux mesures de prévention auprès de la population générale, en aidant à répondre aux appels et questions des patients dans des unités dédiées, en réalisant des missions de traçage des cas contacts, ou encore en organisant l’acquisition et la gestion des équipements de protection individuels. Certaines facultés ont accordé des crédits académiques aux étudiants ayant contribué à ces activités, signal fort pour promouvoir ce rôle auprès des intéressés. Par ailleurs, la réponse collective du corps soignant a permis de renforcer la place de l’interprofessionnalité en santé. Stetson et Dhaliwal envisagent même une transition possible d’une identité professionnelle unidimensionnelle vers une identité interprofessionnelle marquée par le fait qu'« apprendre sur, de et avec d’autres professions est d’une importance critique ». Autre élément intéressant, la génération Z a pu mettre sa maîtrise des réseaux sociaux et de leurs codes au service d’une meilleure diffusion de l’information et de la lutte contre la propagation des "fake news", toujours dans une approche de santé populationnelle.
Les étudiants, en évoluant ainsi en dehors de la classique triade apprenant - formateur - patient, n'ont pas été exposés à une partie du curriculum caché, celui-ci constituant le principal facteur influençant le développement de l'identité professionnelle. Cette situation est une opportunité de construire son identité différemment, avec plus de diversité.
Il est évident que de nombreux étudiants, y compris en santé, subissent de plein fouet les conséquences négatives de la pandémie. Il est de notre rôle de formateurs de les accompagner au mieux et de ne pas sacrifier la qualité de leur formation, tant pendant la crise qu’à son issue. Toutefois, comme toute crise, il s'agit aussi d'une opportunité pour questionner nos référentiels. Il peut être intéressant de suivre la suggestion des auteurs : tout en continuant à guider les apprenants dans l’acquisition des valeurs professionnelles, le plus explicitement possible, nous pourrions promouvoir une vision moins médico-centrée de l’identité professionnelle, dans une approche à la fois de santé publique et communautaire, et d’interprofessionnalité, tout en acceptant que l’identité individuelle des autres puisse alimenter et enrichir sa propre identité professionnelle.
Intérêt d'une échelle d'activités professionnelles confiables dans les examens cliniques objectifs et structurés (ECOS) formatifs : un pas de plus vers une approche par compétences
Entrustment within an objective structured clinical examination (OSCE) progress test: Bridging the gap towards competency-based medical education
La réforme du 2e cycle des études médicales, en France, consacre l’utilisation des examens cliniques objectifs et structurés (ECOS) comme outil central d’évaluation des apprentissages. S’il est habituel d’évaluer les performances des étudiants aux ECOS avec des grilles de type « check-list », différentes alternatives sont proposées dans la littérature. Halman et al. ont comparé les qualités psychométriques d’une échelle d’activités professionnelles confiables (APC) à une grille « check-list » classique.
L’échelle d’APC utilisée décrivait le degré de supervision dont aurait besoin l’étudiant à l’avenir, s’il devait exécuter la même activité, du point de vue de l'évaluateur. Voici à quoi elle ressemblait :
Je devrais exécuter la tâche
Je devrais le guider
Je devrais le guider de temps en temps
Je devrais être sur place "au cas où"
Je n’aurais pas besoin d'être présent
De manière intéressante, les scores obtenus avec les grilles « check-list » étaient fortement corrélés à l’échelle d’APC. Les évaluateurs déclaraient en outre que l'échelle d'APC reflétait mieux les habiletés de l’étudiant.
Ces données soutiennent l’utilisation des grilles de notation basées sur des échelles APC quand les ECOS ont une visée formative, s'inscrivent dans le cadre d'une approche par compétences, et que les évaluateurs sont experts du domaine évalué dans la station.
Concernant le contexte français, se pose la question de l’emploi éventuel de ces grilles APC pour les ECOS certificatifs qui auront lieu en fin de deuxième cycle des études médicales. Alors que ces échelles d’évaluation globales sont souvent vues comme subjectives et source d'iniquités par les étudiants (et, parfois, les enseignants), cet article montre au contraire qu'elles pourraient mieux refléter la performance réelle des étudiants dans un ECOS. Cependant, si les évaluateurs n'étaient pas systématiquement experts du domaine de la station qu’ils devront évaluer, les échelles APC ou évaluations globales seraient vraisemblablement moins discriminantes pour « classer » les étudiants que les grilles check-list.
> PAUSE PEDAGOGIQUE
L'article <
L'intégration des sciences humaines et sociales dans les formations
en santé : passer par les arts et le cinéma pour relever les dé?s
Publié en 2019 par Nicolas VORNAX dans Pédagogie Médicale
> Rendez-vous
9 février 2021 de 12 h 30 à 13 h 30
En raison de la situation sanitaire, la pause pédagogique ne sera pas accessible au public. La vidéo et les supports seront rapidement mis en ligne sur la chaîne YouTube du CFRPS
> Les animateurs
Christine ROCHEL et Nathalie LECOQ sont respectivement infirmière (à Schirmeck) et cadre formatrice (à Etampes)
Pour apprendre « De chaque instant » : de « Dr Patch » à « Hippocrate »
Les sciences humaines et sociales (SHS) sont aujourd'hui reconnues, dans les formations en santé, comme des contenus pédagogiques essentiels et complémentaires aux autres matières scientifiques. Elles apportent aux étudiants des éléments de réponse pour appréhender la complexité de la maladie par rapport au vécu de la personne soignée, de manière à la prendre en charge dans sa globalité. Les SHS permettent « idéalement » de développer une éthique des soins et l’empathie des étudiants, en ouvrant le regard des futurs soignants sur l'importance des relations humaines et sociales dans le soin. Pour les formateurs, qui ne disposent pas de suffisamment d’experts, il est cependant difficile de rendre accessibles des matières comme l'anthropologie, la sociologie ou la psychologie. De surcroît, l’intégration des SHS aux champs médical et paramédical soulève des questionnements, notamment au niveau des contenus et de leurs effets sur les apprentissages. En considérant les arts comme des vecteurs s’inspirant de la réalité des situations de soins, nous disposons tout de même de ressources pédagogiques potentiellement utiles au développement des compétences : peinture, littérature et cinéma constituent en particulier des points de rencontre interdisciplinaire pour engager les étudiants dans un processus réflexif.
En prenant appui sur un article paru dans la revue Pédagogie Médicale en 2019, la pause pédagogique aura pour objectif d’échanger autour des liens que les arts - en particulier le cinéma - permettent d'établir entre les SHS et les pratiques soignantes. L’auteur nous apporte notamment de nombreux exemples, en matière de supports pédagogiques, que nous serons heureuses de partager avec vous.
> Archives et prochaines dates
Retrouvez ici les thèmes des précédentes pauses pédagogiques ainsi que les publications associées (vidéo, copie du diaporama, synthèse des points clés et articles).
Voici les dates des prochaines pauses pédagogiques :
16 mars
31 mai
15 juin
> BABILLARD
Appels à contributions
La revue Éducation, Santé, Sociétés lance un appel à contributions pour son numéro thématique "L’éducation thérapeutique du patient et les inégalités sociales et territoriales". Plus d'informations ici
Congrès
Le 2e Colloque international sur le partenariat de soins avec le patient se tiendra en ligne les 25 et 26 février. Plus d'informations ici
L'université de la Sorbonne organise les 25 et 26 mars deux journées d'étude à distance, ayant pour thème "Patients experts, patients partenaires : quels dispositifs de participation en santé ?". Plus d'informations ici
Le JuLi vous invite à participer à la visioconférence donnée par Jean-Louis Berthier sur le thème "Qu’apportent à ce jour les sciences cognitives pour mieux enseigner et mieux apprendre ?". Les inscriptions se font en ligne
Offre d'emploi
L'Université d'Ottawa recrute un professeur d'éducation médicale. Plus d'informations ici
On en parle
Universités : « On a l'impression d'être les derniers confinés », déplore un étudiant. L'article et l'interview, réalisés par RTL, sont accessibles ici
Coronavirus : les tentatives de suicide se multiplient chez les étudiants. L'article, publié sur le site de RTL, est accessible ici
Covid-19 : « On a l'impression d'être pris pour des personnes irresponsables et d'être infantilisés », se désole une étudiante. L'article, publié sur le site de France Info, est accessible ici
« Ce qui était censé être un retour, certes progressif, des étudiants dans les campus dès fin janvier se révèle n’être qu’un effet d’annonce ». L'éditorial, signé par Michel Deneken, administrateur provisoire de l'Université de Strasbourg, est accessible ici
Mal-être des étudiants : « La vraie réponse, c'est la reprise des cours ».Le podcast, disponible sur le site d'Europe 1,est accessible ici
« Il a craqué devant nous sur Zoom » : les professeurs d'université démunis face à la souffrance de leurs étudiants.L'article, publié sur le site de France Info, est accessible ici