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  CONGRÈS  
Prochain CIFPSS

  PUBLICATION  
Formation interprofessionnelle des futurs médecins et pharmaciens

  DANS LA BIBLIOTHÈQUE D'ISABELLE  
Le cactus à roulettes
 
  LU POUR VOUS  
La supervision du développement de l'identité professionnelle des internes de médecine générale

  PAUSE PÉDAGOGIQUE  
Jeux sérieux

  BABILLARD  

 

 

>        CONGRES

Le prochain CIFPSS aura lieu à Marrakech en 2024

 


 



Le prochain Congrès international francophone de pédagogie des sciences de santé (CIFPSS), organisé par la Société internationale francophone d'éducation médicale (SIFEM) aura lieu à la faculté de médecine de Marrakech, du 5 au 7 juin 2024. 

Marrakech (Maroc) est un haut lieu de la pédagogie des sciences de la santé en Afrique. Sous l'impulsion du doyen Mohammed BOUSKRAOUI, la faculté organise, depuis plusieurs années, un diplôme universitaire de pédagogie médicale, qui réunit une cinquantaine de participants lors de chaque session et mobilise des formateurs issus de toute la francophonie. La faculté compte également un centre de pédagogie et un centre de simulation. L'équipe du doyen BOUSKRAOUI a signé plusieurs publications dans le champ de l'éducation.  


 Plus d'informations dans une prochaine lettre !  

 

 

 

>       PUBLICATION

Un ancien étudiant du M2 PSS publie sa recherche dans Healthcare


 



Alexandre PIOGE, pharmacien à Montpellier et étudiant du M2 PSS - promotion 2020/2021 vient de publier sa recherche sur la formation des futurs pharmaciens et médecins en interprofessionnalité, dans la revue Healthcare. Toutes nos félicitations à l'auteur et à ses superviseurs !

Résumé

Background: Public health policies in France and the USA promote health professionals’ collaborative practices in accordance with World Health Organization recommendations emphasizing the need to promote interprofessional education and training. To optimize alignment of health-care policy and education, a scientific evidence-based approach is required.

Methods: A French translation (SPICE-R2F) of the Student Perceptions of Interprofessional Clinical Education—Revised instrument, version 2 (SPICE-R2) was generated. SPICE-R2F was then completed by a multicentric cohort of French health students, and confirmatory factor analysis was utilized to evaluate the validity and reliability of this instrument based on response patterns.

Results: Translation of SPICE-R2 was validated evaluating psychometric properties and conducting a confirmatory factor analysis (CFA). Adequate model fit was demonstrated using RMSEA (root mean square error of approximation) and CFI (comparative fit index) model fit criteria. Within each factor, however, low to moderate levels of reliability were observed between items. These observations diverge from other countries and highlight a potential French singularity.

Conclusion: Our results suggest the need to improve interprofessional clinical practice education in France at early stages in the health-care curricula. The SPICE-R2F instrument may represent a valuable evidence-based tool to characterize perceptions of interprofessional education and training of health-care students and professionals in France.

 Pour accéder à l'article, vous pouvez vous rendre sur le site de la revue ou écrire au premier auteur  

 

 

 

>       DANS LA BIBLIOTHEQUE D'ISABELLE

Le cactus à roulettes : comment innover par l'intelligence co-élaborative ?

 
Cailliez et al(2022), Éditions Ellipses
 
 par Isabelle SEBRI
 

Il suffit quelquefois de faire preuve d’un peu de créativité pour « innover » en pédagogie. C’est ce que propose l’ouvrage de Cailliez et ses collaborateurs, en nous aidant à répondre à la question suivante : comment peut-on insuffler une dynamique d’innovation dans son écosystème et quelles sont les conditions favorables à l’émergence d’une communauté apprenante ?  

En 336 pages alternant sketchnotes et textes courts, je me suis retrouvée transportée dans la découverte et le séquençage d’ateliers de « design-thinking » (ndlr : conception créative). Les auteurs s’appuient sur les concepts du socioconstructivisme, d’innovation en pédagogie, de collaboration, de stigmergie et d’intelligence co-élaborative pour nous proposer ce qui est, à mon sens, plus qu’une simple boîte à outils ou une recette de cuisine. Contraintes et obstacles ne sont pas dissuasifs ou rédhibitoires, mais constituent des stimulus créatifs qui commencent à se manifester dès qu’un défi apparemment insurmontable se présente. J’ai adoré cet ouvrage !

Ce que j’en pense : mon livre de chevet depuis quelques mois. Il m’astreint à reconsidérer mes pratiques d’enseignement en me poussant hors de ma zone de confort.

Les phrases qui m’ont marquée : « Cette communauté doit être apprenante […] c’est-à-dire prendre la forme d’un environnement où la formation de tous ses membres, leur apprentissage individuel et la mobilisation de leur intelligence collective sont facilités, un environnement capable de capitaliser les savoirs individuels ainsi construits au bénéfice du collectif » (p. 281). 

Une façon efficace de lutter contre le « yes, but… » est donc de le transformer en « yes, and… ». Le « oui, et… » consiste à dire que ce n’est pas forcément possible, mais qu’il serait quand même intéressant d’essayer une autre approche. Elle nécessite de changer de posture en oubliant un peu ses certitudes et attitudes d’expert et de sachant et en adoptant même temporairement celles de celui qui a envie d’expérimenter, d’explorer le champ des possibles (p. 63).

Ce que j’ai appris : ce qu’était la sérendipité, « l’heureux hasard ».


 

 

 

>       LU POUR VOUS

Tous les mois, les enseignants du CFRPS sélectionnent des articles récemment publiés dans le domaine de l'éducation des sciences de la santé, et vous en offrent une analyse

’What kind of doctor do you want to become?’ Clinical supervisors’ perceptions of their roles in the professional identity formation of general practice residents

 
“Quel genre de médecin voulez-vous devenir??” Perception par les superviseurs de leur rôle dans le développement de l’identité professionnelle des internes de médecine générale

Barnhoorn et al(2022), Médical Teacher
Article accessible ici
 
 par Élodie HERNANDEZ
 

Cet article, au titre attrayant, s’intéresse au développement de l’identité professionnelle des futurs médecins généralistes. À l’heure où, en France, le projet de loi de financement de la sécurité sociale lance des pavés dans la mare en prévoyant l’instauration d’une 4e année de médecine générale, avec des internes en autonomie dans des zones sous-denses, dans le cadre d’une supervision indirecte encore floue, j’ai trouvé que le point de vue des superviseurs sur le développement de l’identité professionnelle de leurs futurs confrères était intéressant à traiter. Les auteurs rappellent qu’une identité professionnelle forte contribue au développement du professionnalisme, diminue le risque de burn-out, et augmente le bien-être et la qualité de vie.

Ce sujet est peu abordé au sein de cette population par rapport aux étudiants d’autres spécialités et aux étudiants prégradués. Il en est de même de l’exploration du point de vue des tuteurs de stage, qui est rare. 
 
L’étude, de nature qualitative, a été menée aux Pays-Bas par une équipe de chercheurs très expérimentés. Elle a été conduite dans plusieurs instituts de formation, ruraux et citadins, auprès de superviseurs d’internes de troisième année de médecine générale. Huit focus groups réunissant quatre à huit participants ont été réalisés, soit cinquante-cinq superviseurs interviewés. Ils ont permis de mettre en évidence que les superviseurs avaient parfois du mal à situer leur rôle dans le développement de l’identité professionnelle de l’interne, et ont conduit à révéler trois thèmes :

  • Superviser avec une image de ce que l’étudiant doit être 
  • Tutorer et être un modèle de rôle
  • Développer des liens de confiance
Le premier thème, superviser avec l’objectif de ce que doit devenir le futur médecin généraliste, consiste à observer l’étudiant lors de la consultation et en dehors (continuité des soins, gestion du cabinet, tâches à manager, soins en dehors des heures de travail, etc.). Les superviseurs catégorisent trois éléments clés dans cette supervision : assurer la sécurité des patients avec la capacité, pour le superviseur, à confier des tâches à l’étudiant?; le passage de l’interne du statut d’«?étudiant qui voit un patient?» à celui de «?médecin généraliste qui suit un patient?»?; le changement de relation entre le superviseur et l’interne, qui devient plus égalitaire. En somme, le premier thème correspond au fait que le superviseur vise la transformation de l’interne qui «?fait?» le travail de médecin généraliste à l’interne qui «?devient?» le médecin généraliste. Les auteurs rappellent à cette occasion qu’une cinquième strate à la pyramide de Miller a été proposée par Cruess en 2016. Après le «?savoir?», le «?savoir comment?», le «?montrer comment?» et le «?faire?», la cinquième strate est l’«?être?». Et c’est clairement ce qui est visé par les superviseurs, avec une supervision qui évolue vers une relation entre pairs.
 
Le deuxième thème, tutorer et être un modèle de rôle est plutôt décrit comme informel et peu explicite. Dans la posture de modèle de rôle, les superviseurs montrent ce qu’il faut faire alors que le tutorat est décrit comme plus explicite, avec des temps formalisés d’apprentissage où les superviseurs partagent leurs erreurs et leurs «?cadavres du placard?», et interrogent l’étudiant sur le médecin qu’il veut être plus tard. Ces deux modèles nous invitent à donner de l’espace tout en développant la confiance de l’interne, afin qu’il construise son identité professionnelle. La littérature définit le modèle de rôle comme centré sur la performance, alors que le tutorat/mentorat est défini comme centré sur le développement.
 
Le dernier thème est celui du lien de confiance entre le superviseur et l’interne. Les superviseurs parlent de «?déclic?» qu’ils ont perçu avec les internes. Ce déclic correspond à leur perception de confiance envers l’étudiant. Si le lien est faible, ils perçoivent une insécurité qui les empêche d’être de bons superviseurs. Les interviewés soulignent la nécessité d’avoir suffisamment d’expérience professionnelle et personnelle pour sentir ce déclic. Lorsque le lien est fort, la supervision se fait de façon assez naturelle, sans plans d’apprentissages, alors que le manque de «?déclic?» les engage dans des tâches de supervision beaucoup plus formelles et planifiées. Cette seconde manière de faire est décrite comme coûteuse en énergie et fait douter les interviewés de leur engagement à former des internes. La notion de déclic est présentée par les auteurs comme inédite dans la littérature. Les liens de confiance renvoient également à l’alliance pédagogique qui, à l’instar de l’alliance thérapeutique, implique une compréhension mutuelle de l’objectif, un accord sur la façon d’atteindre cet objectif et la confiance de l’étudiant envers son superviseur. Dans l’article, ce sont les superviseurs qui avaient besoin de confiance et du déclic. Comme cela est décrit dans la littérature, les professionnels surestiment souvent l’alliance thérapeutique?; les superviseurs pourraient aussi surestimer l’alliance pédagogique et ne pas repérer ses failles.
 
D’un point de vue pratique, les superviseurs devraient être formés à l’utilisation de différentes méthodes pédagogiques selon les étapes du développement de l’identité professionnelle (tutorat ou modèle de rôle, selon le niveau de l’étudiant, par exemple). Les superviseurs devraient également être sensibilisés quant à leur responsabilité dans l’établissement des liens de confiance, et à la façon dont ces liens peuvent servir le développement de l’identité.
 
Cette étude est l’occasion de rappeler la nécessité de former les médecins à plusieurs dimensions de la supervision en milieu clinique, qu’il s’agisse des méthodes pédagogiques, du modèle de rôle, du tutorat, ou encore des notions d’identité professionnelle et de création de liens de confiance. De surcroît et comme nous l’avons souligné dans l’introduction, l’identité professionnelle est une notion qui, lorsqu’elle est forte, renforce le professionnalisme et limite le risque de burn-out. De ce fait, nous, formateurs en sciences de la santé, avons tout intérêt à participer au développement d’une identité professionnelle forte chez nos étudiants, afin de les protéger et de nous protéger.

 

 

 

 

>       PAUSE PÉDAGOGIQUE

L'article  < 
 

Intérêt des jeux sérieux pour la formation des professionnels de santé au raisonnement clinique et à la prise de décision

Publié en 2022 par Blanié
dans la revue Pédagogie Médicale
 >   Rendez-vous 


15 novembre 2022
de
13 h à 14 h

en salle 114 du forum
(faculté de médecine)
 
 
 >   Les animateurs 




Alexeï PIJEW, Turkan FILCAN, Karine MORIN et Aude MARCEAUX sont respectivement infirmier (Macon), infirmière (Nancy), infirmière responsable (Schirmeck) et infirmière formatrice (Troyes)
Et si on jouait??
 
Les jeux sérieux (ou «?serious games?») connaissent in intérêt croissant depuis quelques années. L’article d’Antonia BLANIÉ, choisi comme point de départ à la discussion qui aura lieu lors de la prochaine pause pédagogique, porte sur l’intérêt de l’utilisation de cet outil pour la formation des professionnels de santé au raisonnement clinique et à la prise de décision.
 
Entre effet de mode et réel intérêt pédagogique, nous allons, à travers cette pause, identifier les atouts, les limites et les perspectives liés à l’utilisation des jeux sérieux pour former les étudiants en sciences de la santé. 

Bien que l’efficacité de l’outil, sur le plan des apprentissages, reste à prouver, les jeux sérieux permettent de mieux capter l’attention des apprenants et favorisent leur motivation.

Cette pause pédagogique vous permettra de découvrir les jeux sérieux, mais aussi, en tant que formateur, de les expérimenter
 
Et maintenant, à nous de jouer?!

 >   Archives et prochaines dates

Retrouvez ici les thèmes des précédentes pauses pédagogiques ainsi que les publications associées (vidéo, copie du diaporama, synthèse des points clés et articles).

Voici les dates des prochaines pauses pédagogiques :
  • 13 décembre
  • 10 janvier 2023
  • 7 février
  • 18 avril
  • 19 avril
  • 16 juin

 

 

 

>       BABILLARD


Offres d’emploi

  • La faculté de médecine de Paris Est Créteil recrute un technicien ou un ingénieur dans le domaine de la simulation. Les personnes intéressées sont invitées à adresser leur CV et leur lettre de motivation au Pr Guillaume CARTEAUX et au Dr Ségolène GENDREAU
  • L’Université de Montréal recrute un professeur en éducation des sciences de la santé. Plus d’informations ici
 


Congrès 


L’Association nationale des centres d’enseignement des soins d’urgence (ANCESU) organise la 6e Journée nationale des enseignants de CESU, sur la thématique de l’interprofessionnalité en formation, le 2 décembre 2022, à Chambéry. Plus d’informations ici.
 
 


On en parle dans les médias

 
  • Cuba : héros de la «?révolution?», même les étudiants en médecine s’exilent. L’article, publié dans Courrier International, est accessible ici
  • Les étudiants en médecine manifestent contre une quatrième année d’internat dans les déserts médicaux. L’article, publié dans Le Monde, est accessible ici
  • La souffrance au travail toujours en hausse chez les soignants. L’article, publié sur le site Réseau Hôpital et GHT, est accessible ici
  • Manon Morel : une nouvelle présidente pour les étudiants en sciences infirmières. L’article, publié sur le site Actu Soins, est accessible ici






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