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 CIFPSS 2024 
Cinq thématiques au programme du prochain Congrès international francophone de pédagogie des sciences de la santé
 
  PUBLICATION DU CFRPS  
Une échelle de détection précoce de l’anxiété des étudiants en situation de crise

  PUBLICATION  
Développer le raisonnement clinique en première année d’orthophonie : création et évaluation d’un dispositif de formation

  LU POUR VOUS  
ChatGPT : un cadre éthique indispensable pour réglementer son usage en formation

  PAUSE PÉDAGOGIQUE  
L’art d’enseigner,ou l’art pour enseigner

  BABILLARD  

 

 

>       CIFPSS 2024

Cinq thématiques au programme du prochain CIFPSS



 

Le prochain Congrès international francophone de pédagogie des sciences de la santé (CIFPSS), organisé par la Société internationale francophone d'éducation médicale (SIFEM), aura lieu du 5 au 7 juin 2024 à Marrakech. Plusieurs thématiques seront mises à l'honneur lors de la manifestation.
 

Le CIFPSS est une occasion unique, pour les enseignants, les responsables institutionnels et les étudiants impliqués dans les formations en santé, de développer leur professionnalisme autour de conférences, de tables rondes, de débats, de symposiums, d’ateliers et de communications orales et affichées. Cinq thématiques feront plus particulièrement l’objet de discussions :
  • L’erreur* : comment l’observer et la comprendre pour mieux l’utiliser??
  • L’universitarisation des professions de santé : un frein à la professionnalisation ou une opportunité pour les étudiants et les enseignants??
  • La collaboration internationale : comment la repenser pour concevoir des dispositifs de formation utiles aux pays émergents??
  • L’intelligence artificielle : une menace ou un outil d’avenir?pour former les étudiants??
  • La supervision des activités de recherche : comment améliorer le vécu des étudiants (et des enseignants)??
*ce thème sera traité lors d'une journée précongrès planifiée le 4 juin

Le programme sera prochainement publié et l’appel à communication sera lancé dans les prochains jours.

À bientôt pour de prochaines nouvelles !

 

 

 

>       PUBLICATION DU CFRPS

Le CFRPS publie une échelle de détection précoce de l’anxiété des étudiants en situation de crise



 

La question de l’anxiété des étudiants en santé a fait l’objet de nombreuses discussions pendant la crise sanitaire liée à la COVID-19. Dans une première publication, nous avions montré que le niveau d’anxiété avait augmenté dans des proportions modestes chez les étudiants en médecine, et que les étudiants les moins anxieux étaient ceux qui avaient renforcé les équipes impliquées dans la prise en charge des patients COVID. Le présent article, publié dans la revue Teaching and Learning in Medicine, décrit le processus de validation d’une échelle de détection précoce de l’anxiété chez les étudiants en médecine, qu’il est possible d’utiliser dans les situations de crise afin de repérer les étudiants à risque.


Résumé (traduit de l’anglais)

Problème. La détresse psychologique des étudiants est une préoccupation croissante dans la formation médicale, a fortiori depuis l’épisode de pandémie de COVID-19. L’anxiété fait partie des problèmes de santé mentale des étudiants. Une anxiété élevée et persistante est associée à de nombreux impacts négatifs sur la vie académique et personnelle des étudiants. Une détection précoce est essentielle pour envisager des interventions adéquates. 

Contexte. À l’heure actuelle, l’anxiété des étudiants en médecine est évaluée à l’aide d’outils principalement conçus à des fins psychiatriques. Malgré leur niveau élevé de validité, ces outils contiennent des éléments sensibles et n’explorent pas les facteurs de stress liés aux activités cliniques. Il est nécessaire de disposer d’outils contextualisés pour mieux identifier les facteurs anxiogènes spécifiques à l’environnement de formation des étudiants en médecine.

Méthode. Nous avons précédemment développé le «?Crisis Experience Rating Scale?» (CERS-7), qui nous a permis, pendant la première vague de la pandémie de COVID-19, d’identifier rapidement les étudiants anxieux qui avaient participé à des activités cliniques. La présente étude visait à fournir des preuves supplémentaires de la validité du CERS-7. Des étudiants en médecine de deux facultés suisses et d’une faculté française, tous impliqués dans des activités cliniques liées à la COVID-19 pendant la deuxième vague de la pandémie, ont rempli le CERS-7 et l’échelle d’anxiété d’état (STAI-A), qui est l’outil le plus connu et le plus largement utilisé pour mesurer l’anxiété générale. Nous avons évalué la consistance interne à l’aide d’une analyse factorielle confirmatoire (AFC) et la relation avec d’autres variables à l’aide d’une régression linéaire (LR) et de courbes ROC, avec des seuils définis à l’aide de l’indice de Youden.

Résultats. 372 sujets ont été inclus. L’AFC a confirmé la structure à deux facteurs de l’échelle CERS-7 à partir de l’ensemble des données de la première vague. L’échelle totale et les sous-échelles du CERS-7 ont démontré leur validité par rapport aux scores et aux catégories du STAI-A. Un score total < 27,5 a permis d’identifier 93 % des étudiants présentant une anxiété sévère.

Conclusion. Le CERS-7 produit des scores fiables qu’il est possible d’utiliser pour surveiller l’état d’anxiété lors de l’affectation des étudiants en milieu clinique et pour améliorer les conditions de formation en situation de crise. 



 L’article est librement accessible sur le site de la revue 

 

 

 

>       PUBLICATION

Une ancienne étudiante du master PSS publie son travail de recherche sur le raisonnement clinique en orthophonie



 

Toutes nos félicitations à Emilie BERNARD, étudiante de la promotion 2021/2022 du master PSS, et à son superviseur, le Dr Mathieu LORENZO, qui publient leur travail de recherche sur l’apprentissage du raisonnement clinique en orthophonie dans la revue Glossa

Résumé

Contexte. Les étudiants en orthophonie peuvent parfois rencontrer des difficultés dans le développement de leur raisonnement clinique. D’après la théorie des prototypes et des scripts, les décisions des professionnels de santé s’appuient sur un réseau de connaissances, spécifiquement organisées pour l’action clinique. La littérature décrit une série de techniques applicables en salle de classe susceptibles de favoriser cette organisation.

Méthodes. Nous avons intégré des problèmes cliniques dans trois unités d’enseignement de la première année d’orthophonie de l’université de Limoges. Des outils comme la formation par concordance et la réflexion structurée ont été utilisés. Nous avons comparé les étudiants de la promotion précédente, qui avaient bénéficié d’une approche disciplinaire classique, avec ceux ayant bénéficié du nouveau dispositif. Les deux groupes ont réalisé une étude de cas clinique dont les scores ont été comparés par un test de Mann-Whitney.

Résultats. Le second groupe s’avère plus performant pour extraire des données pertinentes (W = 98,5, p = 0,05 et W = 90,5, p = 0,03), les interpréter (W = 89, p = 0,03), générer des hypothèses diagnostiques adaptées (W = 59, p-value = 0,001) et produire une analyse spécifiquement orthophonique (W = 90, p-value = 0,03).

Conclusions. Cette expérimentation montre comment un tel dispositif de formation peut favoriser une organisation précoce des connaissances des étudiants permettant la conduite d’un raisonnement clinique efficace. La validation de l’outil créé pour l’évaluation du raisonnement des étudiants pourrait déboucher sur la mise à disposition d’un outil d’évaluation et de repérage précoce des étudiants en difficulté. Notre étude dégage en outre des pistes de réflexion pour une prochaine réingénierie de la formation en orthophonie.



 L’article est disponible sur le site de l’éditeur 

 

 

 

>       LU POUR VOUS

Tous les mois, les enseignants du CFRPS sélectionnent des articles et ouvrages récemment publiés dans le domaine de l'éducation des sciences de la santé, et vous en offrent une analyse

ChatGPT : un cadre éthique indispensable pour réglementer et maîtriser son usage en formation


ChatGPT : the need for an ethical framework to regulate its use in education
 

Maboloc (2023), Journal of Public Health
Article accessible ici
 
 
 par Racha ONAISI

Il y a quelques mois, j’entendais parler de Chat GPT pour la première fois, dans le cadre d’une inquiétude soulevée par un collègue concernant l’impact d’un tel outil sur la pertinence de continuer d’évaluer les étudiants à travers des traces écrites d’apprentissages. Et, aussi vite que le chatbot a évolué et progressé, le sujet est devenu incontournable. En cette rentrée, nous, formateurs et enseignants, sommes probablement nombreux à nous demander : «?mais que faire de l’arrivée de ce truc-là???». C’est, du moins, ce que me laisse penser le nombre important de publications questionnant si ChatGPT est une innovation excitante, un challenge, un fléau, une révolution majeure, ou tout cela à la fois.
 
Dans sa lettre, Maboloc rappelle que l’intelligence artificielle est un outil qui ne fait plus seulement partie de l’avenir : il est déjà là… Et comme tout outil, c’est principalement son usage qu’il est nécessaire de questionner et de travailler. Un marteau est juste un marteau. S’en servir pour clouer, c’est bien. Pour visser, c’est immédiatement moins pertinent, voire à risque de provoquer quelques dégâts dans le mur?! 
 
La particularité de ChatGPT et consorts, c’est qu’il s’agit d’outils construits comme un système visant à simuler le fonctionnement du cerveau humain, et c’est cela qui contribue à soulever les questions primordiales d’éthique autour de l’intégrité intellectuelle et scientifique, de la qualité des données produites et des apprentissages, ainsi que de l’esprit critique et de son développement.

Pour autant, nier que la capacité de chatGPT à pouvoir proposer des synthèses sur des sujets complexes et à plutôt bien répondre à des examens à enjeux élevés — parmi lesquels le USMLE, au point d’atteindre le niveau attendu d’un étudiant en 3e année de médecine, comme retrouvé dans le travail de Gilson et al. (1) — puisse être très attractive pour les étudiants (qui, rappelons-le, poursuivent comme objectif majeur dans leur vie d’étudiant de réussir leurs examens), serait mettre la tête dans le sable. 
 
Mais alors, que faire?? 

Eh bien, tel que le propose Maboloc, en créant le cadre dans lequel, justement, l’on parvient à intégrer ces outils comme des opportunités d’apprentissage, tant dans ce qu’ils peuvent apporter aux étudiants, qu’en préparant ces derniers à en avoir un usage raisonné, critique et adapté, en tant que futurs professionnels de santé. Car comme tout outil, ils ont des avantages, et des inconvénients (2).

Mais aussi en développant des stratégies d’évaluation qui tiennent compte des faiblesses de ChatGPT, ce qui permet d’apprendre aux étudiants à l’utiliser d’une manière adaptée. Comme le montre en effet Lingard (3) dans son article illustrant un cheminement avec Chat GPT, pour un usage qui génère un contenu utilisable et juste, il faut une maîtrise du sujet (car ChatGPT peut avoir la fâcheuse manie d’inventer des sources qui n’existent pas, et d’appuyer des assertions erronées dessus?!). Il faut également être en mesure d’analyser de façon critique le contenu produit et les sources que cite l’IA (3). Or, développer une analyse critique est pour le moins utile pour des professionnels de santé. Il est d’ailleurs intéressant de noter que ChatGPT est moins performant pour réaliser une analyse critique de la littérature sur un sujet (rappelons la capacité à fournir de fausses assertions éhontément affirmées comme justes par l’agent conversationnel) que pour répondre à des questions de connaissances. Pour autant, c’est un outil qui peut aider à gagner du temps et à mieux structurer son écrit lorsqu’il est bien utilisé (3).
 
En conclusion, en ce début d’année universitaire, ne faisons pas les autruches et gardons la tête hors du sable : en tant que formateurs, nous avons, avec ces outils, une opportunité à la fois de nous approprier une ressource qui peut être intéressante, mais aussi d’être au rendez-vous pour préparer nos étudiants à mieux utiliser ces outils qui occuperont une place croissante et probablement majeure dans leur pratique professionnelle future. Apprenons-leur à visser avec une visseuse (ou un tournevis, ça fonctionne aussi) et à clouer avec un marteau, plutôt que de prétendre que les marteaux n’existent pas et ne servent à rien?! Et n’ayons pas peur des marteaux : il faut une intentionnalité (ou une belle dose de maladresse) pour qu’ils soient dangereux. 
 

1. Gilson A, Safranek CW, Huang T, Socrates V, Chi L, Taylor RA, et al. How does ChatGPT perform on the United States Medical Licensing Examination? The implications of large language models for medical education and knowledge assessment. JMIR Med Educ. 2023;9:e45312. 
2. Preiksaitis C, Rose C. Opportunities, challenges, and future directions of generative artificial intelligence in medical education: scoping review. JMIR Med Educ. 2023;9:e48785. 
3. Lingard L. Writing with ChatGPT: an illustration of its capacity, limitations & implications for academic writers. Perspect Med Educ. 2023; 12(1):261?70. 

 

 

>       PAUSE PÉDAGOGIQUE

L'article  < 


Visual thinking strategies for interprofessional education and promoting collaborative competencies

Stratégies de pensée visuelle pour la formation interprofessionnelle et le développement des compétences collaboratives

Publié en 2023 par Paul et al.
dans la revue The Clinical Teacher
 >   Rendez-vous 


14 novembre 2023
de
13 h à 14 h

en salle 114 du forum de la faculté de médecine
 
 
 >   Les animateurs 




Marie-Claude BOULET, Marie KALOUL et Gwen POPIEL sont respectivement infirmière formatrice (Lausanne, Suisse), infirmière (Orléans) et ergothérapeute (Luxembourg)
L’art d’enseigner ou l’art pour enseigner
 

L’art a toujours été intimement lié à la médecine, aux soins et aux sciences de l’éducation. Depuis plus d’un siècle, la sacro-sainte «?Science?» a chassé l’art de soigner/l’art de la médecine aux oubliettes?; trop subjectif, trop imparfait, trop imprévu, trop créatif… pas du tout evidence-based.

Nous avions tort?; l’art a encore sa place?! Il permet de contribuer au développement de certaines compétences essentielles chez les professionnels de la santé.

Nous vous invitons à venir en faire l’expérience lors de la pause pédagogique.

 

 >   Archives et prochaines dates

Retrouvez ici les thèmes des précédentes pauses pédagogiques ainsi que les publications associées (vidéo, copie du diaporama, synthèse des points clés et articles).

Voici les dates des prochaines pauses pédagogiques :
  • 12 décembre
  • 9 janvier 2024
  • 6 février
  • 5 mars
  • 16 avril
  • 18 avril
  • 20 juin

 

 

 

>       BABILLARD

Congrès

 
  • Le premier Congrès de pédagogie en santé de l'Océan Indien aura lieu à Saint Pierre (La Réunion), le 1er décembre 2023.  Plus d’informations en écrivant à l'organisateur


On en parle dans les médias
 
  • Qu’entend-on par rétractation d’un article ? C’est une invalidation des données en gardant les archivesL’article, publié sur le blog Revues et Intégrité, est accessible ici
  • Premières EDN pour les étudiants en médecine : "Un grand soulagement après deux ans de travail acharné". L’article, publié sur le site de L’Étudiant, est accessible ici
  • Rouen: des étudiants en médecine s'entraînent avec de faux patients. Le reportage, réalisé par BFM, est accessible ici
  • La médecine générale, une spécialité qui attire de moins en moins les futurs internes. L’article, publié sur le site de L’Étudiant, est accessible ici
  • A la recherche de « malades imaginaires » pour « entraîner » les futurs médecins. L’article, publié dans 20 Minutes, est accessible ici
  • Cet élève infirmier du Loiret sommé de reprendre son mémoire... sans plagiat. L’article, publié dans L'Actu, est accessible ici
  • Accès à l'internat : les modalités des futurs Ecos détaillées. L’article, publié dans Le Quotidien du Médecin, est accessible ici






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