Prochain apéro-pédago | Livre sur la supervision | Collaboration ESI-EAS | Formation en temps de guerre | Humour en formation | BabillardLettre mensuelle d'information du Centre de formation et de recherche en pédagogie des sciences de la santé
PUBLICATION DU CFRPS Comment mieux superviser les étudiants en sciences de la santé dans leurs stages et dans leurs activités de recherche ?
PUBLICATION Impact de la formation initiale sur la collaboration entre étudiants infirmiers et élèves aides-soignants
LU POUR VOUS Continuer à former les professionnels de santé en temps de guerre : une scoping review
PAUSE PÉDAGOGIQUE On ne plaisante pas avec l'humour
BABILLARD
> APERO-PEDAGO : SAVE THE DATE !
L'IA en formation
Le prochain apéro-pédago aura lieu le 10 décembre 2024, entre 18 h 30 et 20 h 30, sur le thème de l'intelligence artificielle.
Notre invité sera le Pr Jacques TARDIF, professeur à la faculté d'éducation de l'Université de Sherbrooke (Canada).
Il sera possible de participer à cette activité à distance ou en présentiel. Un apéritif sera offert entre 20 h 30 et 21 h aux personnes présentes sur site, au forum de la faculté de médecine de Strasbourg. Trente personnes pourront participer sur place et trente personnes à distance.
L’inscription est gratuite et obligatoire. Elle sera possible à partir du mois de novembre.
>Plus d'informations dans la prochaine lettre !
> PUBLICATION DU CFRPS
Comment mieux superviser les étudiants en sciences de la santé dans leurs stages et dans leurs activités de recherche ?
Le CFRPS publie chez De Boeck Supérieur la deuxième édition du guide pratique "Comment mieux superviser les étudiants en sciences de la santé".
Après deux années de travail ayant rassemblé 20 coauteurs, nous sommes ravis de vous annoncer la publication de la deuxième édition du guide pratique destiné aux enseignants et aux formateurs en santé impliqués dans la supervision des étudiants en stage et dans leurs activités de recherche.
NOUVEAUTES
– des chapitres actualisés et enrichis
– un nouveau chapitre sur la place de l’intelligence artificielle dans la supervision d’un travail de recherche
– un nouveau chapitre sur le plaisir dans l’apprentissage de la recherche
– un glossaire enrichi, de 350 termes
– une bibliographie augmentée de 250 références
SOMMAIRE
PARTIE 1 : Superviser un étudiant en milieu clinique – Chapitre 1 : la place du stage dans la formation des étudiants et le rôle des différents acteurs du terrain de stage
– Chapitre 2 : apprendre en stage
– Chapitre 3 : échanger de la rétroaction avec les étudiants
– Chapitre 4 : superviser l’apprentissage du raisonnement clinique
– Chapitre 5 : évaluer les étudiants
– Chapitre 6 : aider les étudiants en difficulté
– Chapitre 7 : intervenir auprès des étudiants en difficulté de raisonnement clinique
PARTIE 2 : Superviser un étudiant dans son travail de recherche – Chapitre 8 : endosser le rôle de «?directeur de mémoire?»
– Chapitre 9 : aider les étudiants à prendre du plaisir dans leur apprentissage de la recherche
– Chapitre 10 : superviser un travail de recherche quantitative
– Chapitre 11 : superviser un travail de recherche qualitative
– Chapitre 12 : superviser un travail de recherche à l’ère de l’intelligence artificielle
> L’ouvrage est disponible chez les libraires et sur le site de l'éditeur
> PUBLICATION
Impact de la formation initiale sur la collaboration entre étudiants infirmiers et élèves aides-soignants
Renaud WINTER, étudiant de la promotion 2022-2023 du master de pédagogie en sciences de la santé, publie dans la revue Soins Cadres les résultats de son travail de recherche. Toutes nos félicitations à lui et à sa superviseure et co-auteure, Laëtitia DIETEMANN !
Résumé
L’importance de la collaboration entre les infirmiers et les aides-soignants n’est plus à démontrer, mais de réelles difficultés sont constatées dans ce domaine. Afin de trouver des pistes de réflexion pour améliorer ce travail d’équipe, les formations initiales de ces deux professions ont été questionnées, en partant du postulat selon lequel la mise en place de parcours communs de formation pourrait améliorer la collaboration entre infirmiers et aides-soignants en modifiant les représentations des apprenants.
Tous les mois, les enseignants du CFRPS sélectionnent un article ou un ouvrage récemment publié dans le domaine de l'éducation des sciences de la santé, et vous en offrent une analyse
Continuer à former les professionnels de santé en temps de guerre : une scoping review
Maintaining health professional education during war: A
scoping review
Dobiesz et al. (2022), Medical Education
par Racha ONAISI
Cette newsletter est avant tout à visée pédagogique. Toutefois, l’éducation médicale n’évolue pas déconnectée du monde et de ses questionnements, évolutions et défis. C’est ainsi qu’a émergé et continue d’évoluer une riche littérature autour des enjeux de santé environnementale et planétaire, de lutte contre les discriminations et les violences, ou encore de réduction des inégalités sociales de santé dans le champ de la recherche en éducation médicale. Et notre monde est aussi émaillé de guerres, trop nombreuses, toutes terribles et insupportables.
J’adresse mon respect et mon admiration les plus sincères à nos collègues du soin et de la formation en santé, quelles que soient leurs origines, leurs croyances et leur langue, qui réalisent jour après jour leur travail sous le bruit et la fureur des bombes. Et en ce moment où le Liban, mon deuxième pays, est sous les bombes, une fois de plus, une fois de trop, mes pensées s’envolent auprès de mes proches bien évidemment, mais aussi de l’ensemble de ce peuple dont la résilience déjà trop éprouvée est encore mise à l’épreuve. Et parmi ces concitoyens libanais, je tiens à adresser mes pensées à nos consœurs et confrères, à l’ensemble de nos collègues soignants et enseignants, rencontrés lors des évènements de la Société internationale francophone d'éducation médicale (SIFEM) et/ou lus avec intérêt dans les pages de la revue Pédagogie Médicale, à ces membres de la communauté francophone en éducation médicale qui, dans une épreuve des plus terribles, continuent de faire leur travail avec un engagement et un courage remarquables.
Et en pensant à eux, je me suis justement demandé : « Mais comment fait-on, en temps de guerre, pour ne pas laisser aussi mourir la formation des étudiants en santé ? Comment ne pas les jeter en pâture aux atrocités de la guerre pour parer au plus pressé ? ». En souhaitant répondre à cette question, mes recherches m’ont menée à la scoping review de Dobiesz et al.
Les auteurs rappellent, si besoin en est, les conséquences dramatiques des guerres sur l’état de santé des populations. Elles blessent, mutilent, traumatisent physiquement et psychiquement, et tuent, évidemment, y compris parmi ceux qui ont fait du soin leur métier. Au-delà d’un effet direct, les guerres ont des retentissements élargis, plus indirects, sur la santé et sur l’accès aux soins. Les guerres font fuir, y compris les soignants, et comment blâmer quiconque de vouloir protéger ses proches et échapper à la peur et à l’horreur ?
Dobiesz et al. proposent d’envisager les barrières et solutions pour tenter, malgré tout, de préserver les effectifs soignants, en maintenant notamment une formation adéquate et en préparant les futurs professionnels aux défis qui les attendent. Cinquante-six études ont été incluses, concernant 17 pays et 17 conflits armés distincts. La moitié des études traitait de conflits postérieurs à la Seconde Guerre mondiale. Les barrières et défis auxquels fait face le monde de l’éducation médicale en temps de guerre concernent le curriculum (comment l’adapter ?), les ressources (des livres aux salles de classe, en passant par les rotations cliniques et la supervision qui y est nécessaire), le personnel (étudiant comme enseignant et administratif), le bien-être (physique et mental) et les aspects organisationnels (accréditation, gouvernance, etc.). La majorité des interventions décrites dans la littérature cible le curriculum et les défis liés au personnel : adaptation des durées de formation en supprimant les périodes de congés pour diplômer plus vite, intégration de la médecine de guerre dans la formation de tous les étudiants… parfois au détriment de la préparation aux enjeux de soins de santé primaire et de prévention, difficile à prioriser quand les blessés de guerre affluent quotidiennement, alors que, pourtant, ce sont des enjeux majeurs pour la reconstruction qui suit les guerres.
L’essor des technologies de l’information et de la communication permet, à condition que la connexion internet reste accessible, que les étudiants puissent suivre tant bien que mal des formations, issues de leurs universités ou via des plateformes à travers, par exemple, des MOOCS. Face à l’attrition des effectifs, les solutions restent partielles et parfois insatisfaisantes. Les interventions ciblant la préservation et le bien-être des étudiants en santé représentent environ 25 % des interventions décrites à l’ère de la guerre post-moderne. Pourtant, ce pourrait être un levier actionnable sur l’attrition, à défaut de pouvoir agir sur d’autres causes de ce phénomène. Mais le défi est immense, évidemment, d’envisager le bien-être lorsque tout fonctionne de façon dégradée tournée sur la survie.
La scoping review n’a retrouvé aucune stratégie de validation d’intervention préalablement décrite dans un conflit ultérieur. C’est malheureusement peu surprenant : préparer la guerre est peu réjouissant, et lorsqu’elle est là, difficile de se lancer dans une approche Best Evidence Based Medical Education.
Malgré le fait que les belliqueux affirment qu’aujourd’hui, la guerre peut être plus propre, plus précise, et même chirurgicale, le constat est que sur plus d’un siècle, des années 1910 aux années 2010, il est possible d’appliquer le même cadre d’analyse pour étudier les conséquences dramatiques de la guerre sur la formation des futurs professionnels de santé. La forme des conflits et la typologie des belligérants changent, mais une bombe de haute technologie reste une bombe.
Espérons n’avoir jamais à réellement utiliser le cadre d’analyse proposé à Dobiesz et al. ni à devoir implémenter des interventions que nous aurions décrites dans un « protocole d’urgence ». Mais pour nos collègues qui n’ont pas cette chance et qui, eux, doivent aujourd’hui faire face, peut-être faudrait-il considérer l’enjeu de réfléchir et construire ces plans B ? Partager nos ressources numériques pour en faire bénéficier les étudiants ?
Je conclurai cette newsletter inhabituelle sur un souhait. Celui de voir les valeurs défendues par la Déclaration de Genève, adoptée par l’Assemblée générale de l’Association Médicale Mondiale, participer à ce que les soignants, à travers le monde, soient vecteurs de changement et de pacification : « […] Je veillerai au respect absolu de la vie humaine ; Je ne permettrai pas que des considérations d’âge, de maladie ou d’infirmité, de croyance, d’origine ethnique, de genre, de nationalité, d’affiliation politique, de race, d’orientation sexuelle, de statut social ou tout autre facteur s’interposent entre mon devoir et mon patient ; […] ; Je n’utiliserai pas mes connaissances médicales pour enfreindre les droits humains et les libertés civiques, même sous la contrainte ; Je fais ces promesses sur mon honneur, solennellement, librement. ».
> PAUSE PÉDAGOGIQUE
L’article <
Peut-on vraiment rire de tout ? L'humour en salle de classe : l'équilibre entre rigolade et respect
Publié en 2024 par Bogatti
dans Pédagogie Collégiale
> Rendez-vous
15 octobre 2024 de 13 h à 14 h
en salle 017 du bâtiment 3 de la faculté de médecine de Strasbourg
> Les animateurs
Vincent BOCQUILLON, Ann-Sophie BOLLECKER et Aurélie KAUFMANN sont respectivement infirmier formateur (Longueau) , orthoptiste (Paris) et infirmière formatrice (Mulhouse)
On ne plaisante pas avec l'humour
En ce mois d’octobre, placé sous le signe de l’automne et de la prévention, nous vous invitons à prendre du recul sur nos pratiques pédagogiques.
Concentrons-nous sur nos émotions, dont une souvent négligée : «?l’humour?».
À partir de l’article de Bogatti, nous vous présenterons comment l’humour, lorsqu’il est utilisé de manière responsable, peut être un outil redoutable tant dans l’enseignement que dans l’apprentissage.
Alors, prêt à relever le défi de l’humour en classe ?
> Archives et prochaines dates
Retrouvez ici les thèmes des précédentes pauses pédagogiques ainsi que les publications associées (vidéo, copie du diaporama, synthèse des points clés et articles).
Voici la programmation des pauses pour l'année 2024/2025 :
15 octobre 2024
19 novembre
10 décembre
7 janvier 2025
4 février
11 mars
4 avril
17 avril
19 juin
> BABILLARD
Offre d'emploi
Le Centre de pédagogie appliquée aux sciences de la santé (CPASS) de l'Université de Montréal recrute un professeur en éducation des sciences de la santé. Plus d'informations ici
Publications
Le recueil des actes du Congrès international francophone d'éducation médicale, qui s'est tenu en mai à Marrakech (Maroc), est disponible dans la revue Pédagogie Médicale
Le nouveau numéro de la revue Education Permanente, consacré aux "Rencontres avec le terrain", est accessible ici
Congrès
La faculté de médecine de Nancy organise les 26 et 27 novembre prochain un séminaire de pédagogie. Plus d'informations ici
La Société marocaine de simulation en santé (Morocco Sim) organise son congrès annuel à Oujda (Maroc), du 20 au 22 février 2025. Plus d'informations ici
On en parle dans les médias
Scepticisme sur le doublement du nombre d'étudiants en médecine promis par Gabriel Attal. L’article, publié dans Les Échos,est accessible ici
Dans les facultés de médecine, le bizutage persiste, « continuum où la victime devient le bourreau ».L’article, publié dans Le Monde,est accessible ici
L'Ifsi arrive dans un hôpital-école installé au cœur du château des Rohan. L’article, publié dans les Dernières Nouvelles d'Alsace,est accessible ici
La rentrée des étudiants en IFSI toujours plus chère.L’article, publié sur le site ActuSoins,est accessible ici
Bouge ta pharma : une initiative pour dynamiser les études et la profession pharmaceutique – Interview exclusive avec Benjamin Dumas de l'ANEPF. L’article, publié sur le site Pharma365,est accessible ici
« Mangez bien », « faites des pauses », « ne vous comparez pas » : à l’université Paris Cité, le tutorat, PME de la réussite pour les étudiants en médecine. L’article, publié dans Le Monde,est accessible ici