Mars

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Publication

Les médecins ne savent pas [toujours] communiquer... mais ils l'ignorent



C'est ce qu'a mis en évidence cette étude réalisée par Audrey Sanchez (médecin urgentiste) et supervisée par le CFRPS. Les auteurs se sont intéressés au contexte de la médecine d'urgence préhospitalière, et plus précisément aux situations dans lesquelles le service mobile d'urgence et de réanimation (Smur) décide de ne pas hospitaliser un patient. Dans ces situations, un certain nombre d'informations sont généralement communiquées à l'intéressé. Il s'agit du diagnostic posé par le médecin urgentiste, du traitement réalisé, du suivi préconisé et des raisons devant conduire à rappeler le SAMU.

Les auteurs ont mis en évidence que 81 % de ces patients présentaient d'importants défauts de compréhension dans au moins l'un des quatre domaines étudiés, en raison d'une communication inappropriée de la part des médecins. Ces derniers étaient pourtant 75 % à considérer que le niveau de compréhension de leurs patients était "parfait". Sanchez et al. concluent que "ces résultats interpellent quant à la nécessité de mettre en œuvre des mesures de remédiation et de gestion des risques afférents, notamment sur le plan de la formation initiale et continue des médecins urgentistes".


L'article est accessible ici
L'éditorial qui lui est consacré est accessible ici

CIFPSS de Marseille

Focus sur... les pistes d'innovation et de recherche dans le domaine de la simulation en santé

Christine Ammirati est professeure associée de médecine d'urgence à la faculté de médecine d'Amiens. Elle co-dirige l'un des plus grands centres de simulation en France et préside l'Association nationale des centres d'enseignement des soins d'urgence. Pionnière dans le domaine de la simulation en santé, elle a animé au Congrès international francophone de pédagogie en sciences de la santé de Marseille une conférence portant sur les pistes d'innovation et de recherche dans le domaine de la simulation.


Le résumé de la conférence est disponible gratuitement sur le site de Pédagogie Médicale
L'intégralité de la conférence est visionnable sur le site de Canal U

Lu pour vous


Tous les mois, Chloé DELACOUR et Mathieu LORENZO, enseignants-chercheurs au CFRPS, sélectionnent un article récemment publié dans le domaine de l'éducation des sciences de la santé et vous en offrent un résumé.

Hypothèse : l'environnement hospitalier entrave l'acquisition par les étudiants de la réflexivité et du professionnalisme

Hypothesis: the hospital learning environment impedes students’ acquisition of reflectivity and medical professionalism
Benbassat (2018), Advances in Health Sciences Education Article téléchargeable ici

par Chloé DELACOUR

La formation des étudiants dans la plupart des filières de la santé repose en grande partie sur un apprentissage « au lit du malade ». Le contact direct avec le patient est en effet considéré comme essentiel pour le développement des compétences, en particulier relatives au professionnalisme des étudiants.

La littérature semble nous indiquer que les stages cliniques actuels, majoritairement hospitaliers, ne sont favorables ni au développement du professionnalisme ni au bien-être des étudiants, en particulier en ce qui concerne les étudiants en médecine. Et si les services d’hospitalisation n’étaient pas le bon endroit pour former de futurs professionnels de santé ? Les explications avancées sont que les stages exposent les étudiants à 1) trop de patients, 2) pour lesquels un diagnostic a très souvent déjà été posé, et 3) dans des conditions insuffisamment riches en moments de réflexions individuelles et avec les tuteurs.

Pour Benbassat, ces lieux de stage ne devraient ainsi plus être le "gold standard". L'avenir de la formation semblerait plutôt se situer dans un parcours à stages longs intégrés en ambulatoire, en particulier dans des lieux où les tuteurs ont le temps d’avoir une pratique enseignante « centrée sur l'apprenant ». Des études randomisées sont toutefois nécessaires afin d’évaluer l’impact réel du terrain de stage sur le développement des compétences. En effet, il a déjà été montré que certains éléments, comme l'attrait précoce pour les soins primaires, jouent un rôle sur le développement de capacités telles que la tolérance à l’incertitude.

La réforme des diplômes d’études spécialisées en médecine offre selon nous des opportunités intéressantes de recherche et de réflexion dans ce domaine.



Questions à réponse très courte : fiabilité, discrimination et acceptabilité

Very-short-answer questions: reliability, discrimination and acceptability
Sam et al. (2017), Medical Education Article téléchargeable ici

par Mathieu LORENZO

Une question à réponse ouverte très courte (QROTC) est un format de questionnement dans lequel la réponse doit tenir en un à quatre mots. Une équipe européenne a cherché à comparer les qualités docimologiques de ces questions par rapport aux questions à réponse unique (QRU), dans une étude dont les résultats sont publiés ce mois dans la revue Medical Education.

Les auteurs démontrent que les QROTC ont une meilleure validité que les QRU, et qu'elles sont plus discriminantes. Les QRU sont notamment sujets à un important biais d'indicage (les possibilités de réponse sont apparentes). Les auteurs recommandent en conséquence de préférer l’utilisation de QROTC avec correction automatisée aux QRU dans les examens à forts enjeux ou les épreuves classantes.

Annonce de congrès

Ateliers d'automne de la SIFEM : ouverture des inscriptions


12 au 14 septembre 2018, Brest

La Société internationale francophone d'éducation médicale organise du 12 au 14 septembre ses ateliers d'automne, à Brest. Cette manifestation a pour principal objectif l’apprentissage en profondeur d’une thématique à choisir parmi cinq propositions d’ateliers :
  • Ingénierie de la professionnalisation, compétences et éthique dans les curriculums en santé - Florence PARENT (Bruxelles) et Jean JOUQUAN (Brest)
  • S’approprier la démarche d’évaluation et la mettre en œuvre - Nathalie LOYE (Montréal) et Robert GAGNON (Montréal)
  • Patients partenaires et éducation des sciences de la santé : créer une activité pédagogique, l’implanter et l’évaluer - Philippe KARAZIVAN (Montréal) et Vincent DUMEZ (Montréal)
  • Comprendre la recherche qualitative et la pratiquer de façon scientifique - Anne DEMEESTER (Marseille), Thierry PELACCIA et Nicole POTEAUX (Strasbourg)
  • Simulation et apprentissage du geste - Christine AMMIRATI et Carole AMSALLEM (Amiens)
Des débats et des conférences plénières seront par ailleurs organisés sur des sujets d’actualité et souvent polémiques, source d’interrogations voire d’inquiétudes chez les enseignants et les formateurs :
  • Quelle est la place de la mesure et de la notation dans l’approche par compétences ?
  • Le fait que certaines grandes revues refusent de publier des articles de recherche qualitative est-il le signe du caractère non scientifique de ces méthodes ?
  • Les étudiants occupent une place centrale dans la formation ; les patients occupent une place croissante. Quelle place reste-t-il pour l’enseignant ?
  • Maintenant que l’on atteint des limites sur le plan technologique concernant la « fidélité » des mannequins, quel avenir pour la simulation ?
Des sessions « Meet the experts » seront enfin planifiées avec des enseignants et des chercheurs reconnus sur le plan international, en lien avec les différentes thématiques d'ateliers.
Pour s'inscrire, c'est par ici !

La pause pédagogique
du 19 mars 2018

L'article
Intérêt de la grille DASH pour l’évaluation de la qualité des débrie?ngs :
étude au cours d’un programme de simulation autour de la réanimation du nouveau-né en salle de naissance


Durand et al.

Un article publié dans la revue
Archives de Pédiatrie (2017)

Rendez-vous

Lundi 19 mars

12 h 30
à 13 h 30


en salle 301 du forum
de la faculté de médecine de Strasbourg

Les animateurs



Anne DIEUDONNE-GODEL
et Patrice SONDAG


sont respectivement sage-femme à Strasbourg et cadre de santé au CH Alpes-Léman

Au-delà du débriefing en simulation…


La simulation fait partie intégrante des cursus de formation initiale et continue de beaucoup de filières de la santé. De nombreuses recommandations et règles de bonnes pratiques ont été publiées afin de guider les structures et organisations souhaitant mettre en œuvre des programmes de simulation de qualité. Sur le plan pédagogique, les auteurs s'accordent en particulier pour considérer que le débriefing est l'étape de la simulation la plus fondamentale dans le processus d’apprentissage.

Dans cet article, les auteurs s’intéressent à l’évaluation de la qualité des débriefings. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d'un processus qualité (pour les apprenants) et d'une démarche réflexive (pour les formateurs et les enseignants). Il s’agit, par l’utilisation de la grille DASH ("Debriefing assessment for simulation in healthcare"), considérée comme un outil de « débriefing des débriefings », d’évaluer et de développer les compétences en débriefing des formateurs en simulation.
Archives et
prochaines pauses
Retrouvez les thèmes des précédentes pauses pédagogiques ainsi que les publications associées (copie du diaporama, synthèse des points clés et article) ici

5 avril 2018 | 15 mai 2018 | 12 juin 2018

Babillard


Débat

Un débat portant sur le thème "Savoirs et/ou compétences" sera organisé par l'Université de Strasbourg le 11 avril, de 16 h à 19 h. Plus d'informations ici

Annonce de congrès
  • Le 86e congrès de l'Association pour la recherche qualitative aura lieu à l'Université de Chicoutimi (Canada), les 7 et 8 mai prochain. Plus d'informations ici
  • La Société francophone de simulation organise dans le cadre de son précongrès un atelier d'une journée sur le thème du "Debrefing with good judgment", le 3 avril, à Caen. Plus d'informations ici
Post-congrès

Les vidéos des interventions des 4es Etats généraux de la formation et de la recherche médicales sont accessibles ici

À lire

  • L’utilisation systématique des heures supplémentaires chez les infirmiers et le recours à du personnel moins qualifié augmente le risque de mortalité des patients en milieu hospitalier. La recherche, conduite par Christian ROCHEFORT et son équipe, est décrite sur le site de l'Université de Sherbrooke
  • L’enseignement supérieur français continue de décliner, faute de moyen... mais l’Université de Strasbourg s’en sort bien ! L'article, qui se base sur le classement mondial "QS" et qui a été publié dans Le Monde, est accessible ici
  • "Je soigne des malades, pas des chiffres". L'article, publié dans Le Quotidien du médecin, est accessible ici
  • Un service sanitaire obligatoire pour 47?000 étudiants en santé dès la rentrée 2018 et bientôt pour tous les étudiants des filières de la santé : une première en Europe?! L'article, publié dans Le Quotidien du médecin, est accessible ici
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