Décembre

*|MC:SUBJECT|*

Evénement (rappel)

 

Congrès international francophone de pédagogie en sciences de la santé




13 au 15 mai 2020
faculté de médecine de Strasbourg


 


Ce n'est pas nous qui le disons,
mais les participants au précédent congrès !
ÇA COMMENCE ICI...

Publication


 

Le CFRPS signe deux chapitres dans l'ouvrage "Clinical Simulation"

 

Le CFRPS a rédigé deux chapitres dans la seconde édition de l'ouvrage de simulation de référence en langue anglaise, coordonné par Gilles CHINIARA et publié par Elsevier.

CHAPITRE 11 : Motivational Dynamics in Simulation
Training


Extrait (traduit en français)


La motivation est un puissant levier de l’apprentissage. Les étudiants motivés s’impliquent plus activement dans les tâches que les enseignants leur proposent, persévèrent lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés et atteignent un niveau plus élevé de performance. En formation, il est donc important de mettre en œuvre des stratégies visant à agir positivement sur la motivation des étudiants.

La simulation, au même titre que les autres environnements d’apprentissage dans lesquels sont immergés les étudiants en sciences de la santé, devrait ainsi être source de motivation. Comme le souligne Kneebone à ce sujet, « le plus important [...] est la motivation. La simple répétition d'une tâche ne suffit pas, mais doit s'appuyer sur une volonté d'amélioration. Une telle détermination sous-tend l'effort continu d'amélioration qui est une condition sine qua non de l'acquisition de l'expertise?».


CHAPITRE 26 : Simulation for Learning Clinical Reasoning

Extrait (traduit en français)


Le raisonnement clinique est au cœur de la compétence professionnelle des soignants. Il est considéré comme un déterminant majeur de la performance. Un problème de raisonnement serait ainsi impliqué dans environ trois erreurs diagnostiques sur quatre. Des travaux réalisés en médecine d’urgence ont mis en évidence que la quasi-totalité des événements indésirables graves était liée à des erreurs de raisonnement, et que celles-ci étaient seules en cause dans un tiers de cas. Si l’on considère que l’erreur médicale est la troisième cause de mortalité aux États-Unis et que l’erreur médicale est avant tout une erreur diagnostique, on pourrait formuler comme hypothèse plausible que les erreurs de raisonnement chez les professionnels de santé sont la troisième cause de mortalité. Ces constats légitiment le fait que le raisonnement clinique soit depuis plusieurs décennies un objectif d'apprentissage central dans les cursus de formation des professionnels de santé.
 
La simulation est un outil pédagogique dont l’usage et les applications connaissent un développement considérable dans les facultés des sciences de la santé depuis le début des années deux mille. Plusieurs écrits scientifiques décrivent le recours à la simulation dans une perspective d’apprentissage du raisonnement clinique, notamment en médecine, en médecine dentaire et en sciences infirmières.
 
L’objectif de ce chapitre est de vous aider à utiliser la simulation à des fins de développement du raisonnement clinique chez les étudiants en sciences de la santé.


L'ouvrage est accessible sur le site de l'éditeur

Lu pour vous



Tous les mois, les enseignants du CFRPS sélectionnent des articles récemment publiés dans le domaine de l'éducation des sciences de la santé et vous en offrent un résumé.


Une approche de la gestion de la dissonance cognitive


Dealing with cognitive dissonance: an approach

Braun et Schmidmaier (2019), Medical Education

Article téléchargeable ici

 par Elodie HERNANDEZ

Ce court article concerne la dissonance cognitive, qui correspond à la gêne que l'on ressent parfois quand on sait ou croit savoir quelque chose, et que l'on est confronté à une autre réalité, ou lorsqu'on sait quelque chose, mais que l'on n'agit pas en phase avec ce savoir. Par exemple, un étudiant apprend en cours qu'il ne faut pas mettre d'antibiotiques sans prélèvement préalable pour une cystite de l'enfant, mais en période de garde, un samedi soir et à la campagne, il prescrira des antibiotiques chez cet enfant de 8 ans qui se plaint depuis la veille, au regard du délai d'obtention des résultats biologiques.

Les situations de dissonance cognitive sont très fréquentes, à la fois dans un contexte de pratique médicale et de formation.

Concernant la pratique, les auteurs de l'article prennent l'exemple de l'erreur, notamment diagnostique, qui fait partie inhérente de l'exercice de la médecine. Les règles de bonne pratique, connues de tous, consistent à reconnaître l'erreur et à l'expliquer de façon transparente aux patients. Il a cependant été mis en évidence que les patients perdent confiance lorsque leur médecin admet un manque de connaissances ou une erreur. Afin de renvoyer l'image d'un bon médecin, à la fois pour les patients et pour soi (des mécanismes de préservation de l'estime personnelle entrant en jeu dans ces situations), la survenue de cette dissonance cognitive conduit à la mise en place de stratégies : il s'agit de surestimer les aspects positifs liés à nos décisions et les aspects négatifs liés aux décisions qui auraient pu être prises alternativement, ou encore, d'évoquer en premier lieu des facteurs externes à la personne pour expliquer l'erreur. Ces stratégies nuisent évidemment à l'opportunité d'apprendre de ses
 erreurs.

Concernant la formation, les étudiants sont très rapidement confrontés à des dissonances cognitives entre leurs savoirs livresques et les pratiques dont ils sont témoins. Certaines pratiques archaïques ou révolues persistent sur les terrains de stage, alors qu'elles ne sont plus enseignées. Comment réagit l'étudiant ? Souvent, il fait comme les "anciens", en reproduisant les pratiques en oeuvre dans le milieu clinique. La stratégie de réduction de la dissonance consiste alors à mettre de côté "la science", ce qui constitue un frein à la transférabilité des résultats de la recherche dans les milieux de pratique professionnelle.

Cet article expose des pistes afin de générer une réflexion autour de la dissonance cognitive, de l'enseigner et d'essayer de la réduire. Il est notamment possible de réaliser des enseignements sur la base de cas cliniques qui génèrent des dissonances, dans le but d'en discuter, ce qui est peu courant en stage. Les auteurs suggèrent également que les superviseurs fassent preuve d'honnêteté et se montrent ouverts au sujet de l'erreur, ce qui implique un changement culturel profond. Ce concept d'ouverture à l'erreur devrait d'ailleurs s'appliquer aux études médicales. 

Les auteurs concluent que la connaissance de soi et le fait d'admettre que des dissonances cognitives vont se produire tout au long de la vie d'un étudiant et d'un soignant constituent un préalable à une gestion réussie des situations de dissonance cognitive.

A l'heure de la réforme du deuxième cycle des études de médecine, j'ai trouvé opportun d'avoir ce concept en tête. Les changements majeurs inhérents à cette réforme vont en effet être à l'origine de nombreuses situations de dissonance cognitive dans nos vies d'éducateurs, de superviseurs, d'enseignants, tout autant que dans la vie des étudiants. Il s'agit d'un élément important à prendre en compte pour favoriser l'implantation de la réforme.
 
 


Quand je dis… évaluation programmatique au 3e cycle des études médicales


When I say... programmatic assesment in postgraduate medical education

Pierce et Prideaux (2019), Medical Education

Article téléchargeable ici
 
 par Mathieu LORENZO

Partant de leurs expériences d’accompagnement de mise en place de programmes de certification en troisième cycle des études médicales en Australie et en Nouvelle-Zélande, Jacob Parce et Justin Prideaux décrivent dans cet article ce que devrait être une véritable évaluation programmatique pour répondre au défi de la responsabilité sociale des facultés de médecine

Une évaluation programmatique est la somme d’une multitude d’informations sur la compétence d’un individu. La métaphore utilisée par les auteurs est celle des pixels d’une image. En multipliant ces pixels et en prenant du recul, l’image globale apparaît de plus en plus nette. C’est le principe de l’évaluation programmatique : additionner ces pixels pour fabriquer un portrait le plus fin possible du niveau de compétence d’un individu. 

Les auteurs insistent sur cinq aspects fréquemment problématiques dans une telle situation : la richesse des données, la triangulation des données, des échanges transparents sur la prise de décision, l’hégémonie des examens et le feedback diagnostique. 

La richesse des données (feedback sur le déroulé du stage, traces d’apprentissage dans le portfolio, auto et hétéro-évaluations des compétences, etc.) doit être entretenue jusqu’à la décision de certification, et non réduite à des mesures simplistes (stage validé oui/non, contenu du portfolio satisfaisant oui/non, etc.).  

La triangulation des données renvoie à la nécessité de croiser les données d’évaluation entre plusieurs sources. Par exemple, si un étudiant semble compétent en communication en stage, il devrait aussi l’être lors d'un examen de type ECOS. De telles concordances renforcent la conviction que cette compétence est maîtrisée. Des discordances doivent alerter sur la validité de l’évaluation. 

La transparence des échanges sur les prises de décision concernant la progression d’un étudiant désigne le processus collégial conduit par un panel qui examine les « preuves » des apprentissages réalisés. Cette multiplicité d’évaluateurs et le fait de se baser sur des données solides renforcent la qualité de la décision prise. 

L’hégémonie des examens renvoie à l’habitude, qu'ont les institutions, de baser l’essentiel (voire la totalité) de leurs décisions relatives aux apprentissages sur des examens uniques à forts enjeux (par exemple, un examen de fin d’année). Dans une évaluation programmatique, le poids de ces examens doit être repensé au regard des questions suivantes : que valent les notes obtenues à ces épreuves face aux évaluations réalisées en stage ? Comment agir en cas de discordance entre les notes et les performances en stage ? 

Enfin, le feedback diagnostique est ce qui guide la rétroaction offerte à l’étudiant pour orienter ses apprentissages ultérieurs. Il s’agit de déterminer où se situe l’étudiant dans sa formation, à intervalles réguliers, pour lui permettre d'identifier ses acquis et les apprentissages qu'il doit encore réaliser. Une véritable évaluation programmatique doit mettre l’accent sur ce feedback pour accompagner le développement des compétences des étudiants. 

Si beaucoup de ces aspects de l'évaluation sont connus par les enseignants engagés dans des approches par compétences, l'article de Pierce et Prideaux a pour mérite de cibler les principaux écueils de l’évaluation programmatique. Les habitués de la recherche qualitative feront le parallèle entre les critères de rigueur scientifique des méthodes qualitatives et les critères de validité utilisés dans les évaluations programmatiques. C’est donc vers les notions de saturation des données, de triangulation des sources et de co-analyse que devraient progressivement évoluer les dispositifs d’évaluation des compétences des étudiants en sciences de la santé. Certains curriculums sont d'ailleurs déjà fondés sur une telle approche, comme celui du troisième cycle de la faculté de médecine de Maastricht (Pays-Bas).
Prochaine pause pédagogique
L'article

Les exemples dans le discours pédagogique : étude expérimentale des impacts cognitifs et motivationnels sur les étudiants

Publié en 2018 par FOSSION et BAYE
dans la Revue internationale de pédagogie de l’enseignement supérieur 
Rendez-vous
le


17 décembre 2019
de
12 h 30 à 13 h 30

en salle du conseil de la
faculté de médecine de Strasbourg
Les animateurs



Pierre LAUGEL et Pierre GAPP sont cadres formateurs (respectivement à Haguenau et à Brumath)
Vous n’auriez pas un exemple ?

« Le chemin est long avec les préceptes, il est court et efficace avec l’exemple » (proverbe latin)

Nous utilisons tous des exemples au quotidien : dans notre vie privée, avec nos enfants, lors de nos interventions pédagogiques. Proposer un exemple peut sembler banal chez les enseignants, qui l'utilisent spontanément pour illustrer et favoriser la compréhension d’un concept auprès des étudiants.

Mais est-ce si simple ? Concrètement, qu’est-ce qu’un exemple ? A-t-il d’autres vertus que la simple explication ? Existe-t-il des méthodes pour formuler un exemple pertinent ?

Au travers de leur article, Gilles FOSSION et Ariane BAYE présentent une étude expérimentale sur l’utilisation des exemples dans le discours pédagogique et ses effets sur les étudiants et leur apprentissage.

Nous vous proposons un temps d’échange et de réflexion autour de cette thématique lors de la pause pédagogique du 17 décembre, afin d’apporter un regard nouveau sur l’exemple et, pourquoi pas, d’en favoriser une utilisation réfléchie et efficace.
Archives et prochaines dates
Retrouvez ici les thèmes des précédentes pauses pédagogiques ainsi que les publications associées (vidéo, copie du diaporama, synthèse des points clés et articles).

Les prochaines pauses pédagogiques auront lieu les 14 janvier 2020, 11 février 2020, 17 mars 2020, 28 avril 2020, 19 mai 2020 et le 16 juin 2020

Babillard



 
Appel à projets
 
L'appel à projets Research and Innovation Staff Exchange vise à promouvoir des collaborations internationales et/ou intersectorielles au travers d'échanges de personnels pour des périodes de mobilité allant de 1 à 12 mois au cours d'un projet durant 4 années. Plus d'informations ici
 

Formations
  •  La faculté de médecine de l'Université de Montréal, en collaboration avec le Centre d'excellence sur le partenariat avec les patients et le public (CEPPP), lance un nouveau cours en ligne co-animé avec un patient et intitulé "Fondements du partenariat patient". Plus d'informations ici
  • Le Centre de pédagogie appliquée aux sciences de la santé (CPASS) et le Carrefour d’innovation en mesure et évaluation (CIME) de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal proposent du 8 au 12 juin 2020 une université d'été en évaluation. Plus d'informations ici 


Nomination

Christine AMMIRATI, enseignante au master PSS et collaboratrice de longue date du ?CFRPS?, a été nommée conseillère santé et formation de la ministre de l'Education. Toutes nos félicitations et bonne continuation à Christine !


Publication

Un nouveau numéro de la revue Pédagogie Médicale vient de paraître. Il est accessible ici.


On en parle
 
  • Recherche publique : « Avec 1 800 euros à l'embauche, on n'attire pas les talents ». L'article, publié dans Le Pointest accessible ici
  • Strasbourg, « capitale de la santé de demain » ? L'article, publié sur les Dernières nouvelles d'Alsace, est accessible ici
Suivez-nous sur Twitter
Share
Tweet
Forward
Copyright © *|CURRENT_YEAR|* *|LIST:COMPANY|*, All rights reserved.
*|IFNOT:ARCHIVE_PAGE|* *|LIST:DESCRIPTION|*

*|HTML:LIST_ADDRESS_HTML|* *|END:IF|*

se désinscrire    actualiser ses données d'inscription 

*|IF:REWARDS|* *|HTML:REWARDS|* *|END:IF|*