CIFPSS Le congrès de la SIFEM passe en monde hybride !
PUBLICATION
Traduction et adaptation d'une grille d'évaluation de la réflexivité
LU POUR VOUS Les étudiants en médecine et la recherche sur le COVID Evaluation programmatique et réseaux bayésiens
PAUSES PEDAGOGIQUES Améliorer la formation à distance en temps de COVID
Les étudiants observateurs en simulation
BABILLARD
> CIFPSS 2021
Le congrès de la SIFEM passe en mode hybride !
Au regard de la situation sanitaire, le Congrès international francophone de pédagogie en sciences de la santé (CIFPSS) passer en mode hybride. Explications.
Le contexte sanitaire actuel nous plonge dans une grande incertitude. Aujourd’hui, personne n’est capable de prédire les restrictions de déplacements qui seront en vigueur à la fin du mois de mai. Notre seule certitude est que le CIFPSS aura bien lieu, que les intervenants seront au rendez-vous et que les activités prévues (ateliers, débats, tables rondes, présentation d’articles scientifiques marquants, conférences, communications libres et affichées, rallye, etc.) seront toutes maintenues.
Afin de permettre aux congressistes de participer au CIFPSS quelle que soit la situation sanitaire, nous avons opté pour un format hybride : les participants assisteront au congrès à distance, depuis le lieu de leur choix, et les intervenants seront réunis sur un même site, à Strasbourg, pour faire vivre et dynamiser le congrès. Un congrès n’a de sens que si les participants sont impliqués dans les activités pédagogiques. Tout sera donc prévu pour que les congressistes puissent intervenir, poser des questions, répondre à des questions, travailler en groupe et échanger entre eux.
Ce congrès sera singulier en raison de son format. Il reste un rendez-vous incontournable pour tous les formateurs, enseignants et chercheurs impliqués dans l’éducation des sciences de la santé. Vous pouvez compter sur nous pour en faire un moment inoubliable de rencontres virtuelles et d’apprentissages.
Suivez ce lien pour vous inscrire et participer à cette belle aventure !
> PUBLICATION
Traduction et adaptation d'une grille d'évaluation de la réflexivité
La pratique réflexive est un déterminant majeur du développement et de l'entretien des compétences. Deux enseignants-chercheurs du CFRPS, Racha ONAISI et Mathieu LORENZO, publient dans la revue Pédagogie Médicale une version traduite et adaptée de la grille "Reflection Evaluation for Learners’ Enhanced Competencies Tool" (REFLECT), destinée à évaluer les traces écrites des activités réflexives des étudiants, par exemple réalisées dans le cadre du portfolio.
> Résumé
Contexte : la réflexivité est considérée par de nombreux auteurs comme une composante essentielle du professionnalisme, tout en étant au cœur du développement de ce dernier et de l’identité professionnelle. Le portfolio, outil de soutien de l’apprentissage et d’évaluation en médecine générale, comporte des traces écrites d’apprentissage à visée réflexive. Il n’existe pas d’outil validé en langue française permettant d’évaluer la réflexivité au travers des traces écrites d’apprentissage. L’objectif de cette étude est donc d’adapter la grille REFLECT, validée en anglais, pour un usage en langue française.
Méthode : un processus de double traduction puis double rétro-traduction a été mené afin de garantir une adaptation interculturelle respectant le sens de la version originale. Des tests pilotes ont été menés sur la version française préliminaire avec évaluation de la validité de contenu.
Résultats : l’évaluation de la clarté de la version française a conduit à une version finale comportant cinq critères ayant chacun quatre niveaux d’évaluation possibles. La version française de la grille REFLECT présente une validité de contenu élevée.
Conclusion : l’utilisation de la grille REFLECT en français permettra vraisemblablement d’optimiser le développement de la réflexivité chez les internes en médecine générale et de faciliter la rétroaction par les superviseurs.
L'article est disponible sur le site de la revue Pédagogie Médicale ou sur demande par mail
> LU POUR VOUS
Tous les mois, les enseignants du CFRPS sélectionnent des articles récemment publiés dans le domaine de l'éducation des sciences de la santé et vous en offrent une analyse
Les étudiants en médecine : des chercheurs essentiels de première ligne pendant la pandémie de COVID-19
Medical students as essential frontline researchers during the COVID-19 pandemic
C’est une réflexion déjà amorcée avec la newsletter de février, que l’article de Ashlak et al. nous permet de poursuivre : dans cette crise qui dure, des expériences positives ont vu le jour, riches en enseignements pour l’avenir, notamment pour la formation des futurs professionnels de santé.
Ashlak, Li et Whemever sont des étudiants en médecine new-yorkais. Ils co-signent un retour d’expérience sur une initiative dont ils ont été leaders il y a maintenant un an, lorsque la vague pandémique a déferlé sur la planète et mis un brutal coup d’arrêt à la formation clinique des étudiants en médecine prégradués (l'équivalent du premier et du deuxième cycles, en France). Face à la frustration de ne pas pouvoir aider au lit des malades, qui affluaient alors, imposant des mesures inédites d’adaptation dans les hôpitaux, les étudiants se sont mobilisés pour s’impliquer autrement : aide logistique, recherche d’équipements de protection, investissement de missions de santé publique… Les engagements ont été divers, et comme nous l’avons évoqué en février, source d’apprentissages et de développement de l’identité professionnelle.
A Cornell, un groupe de plus de 70 étudiants volontaires s’est mobilisé pour créer et alimenter un registre qui constitue une mine d’or d’informations pour les soignants de trois hôpitaux : présentation clinique, comorbidités, parcours d’hospitalisation, évolution clinique pour tous les patients atteints de COVID-19 hospitalisés dans trois établissements. L’initiative, portée par des étudiants, a été soutenue et accompagnée par des universitaires. Le registre qui a été créé a permis de mettre à la disposition des soignants de première ligne un tableau de bord évolutif sur les caractéristiques cliniques, les facteurs de risque d’aggravation, mais aussi des données relatives à l’occupation des lits de réanimation et soins intensifs, permettant aux soignants d’adapter au fur et à mesure leur prise en charge face à cette pathologie nouvelle, en s’appuyant sur un recueil de données extensif et de qualité. Il a aussi permis la publication, dans le New England Journal of Medicine, de l'une des premières descriptions des caractéristiques cliniques d’une cohorte de patients hospitalisés pour COVID-19, et donc, le partage de ces informations avec l’ensemble de la communauté médicale et de recherche.
Cette expérience a permis aux étudiants de développer des compétences en recherche, un champ probablement trop peu investi dans la formation initiale des étudiants en médecine et, plus globalement, en santé (la hauteur de certains débats et affirmations « scientifiques » que nous avons pu entendre depuis maintenant un an le laisse penser). Mise en place et structuration d’une base de données et, plus largement, mise en œuvre de la recherche clinique et implémentation de recommandations basées sur les preuves, sont deux exemples d’apprentissages réalisés. Par ailleurs, cela leur a permis de développer leurs compétences cliniques malgré l’éloignement des terrains de stage, tant sur la prise en charge médicale des patients atteints de COVID-19, que sur les capacités communicationnelles, l’empathie, ou encore le suivi des patients dans le temps.
Ce retour d’expérience démontre la résilience et la capacité d’initiative de nos futurs confrères, qui bien qu’encore en formation, ont su démontrer un professionnalisme et une conscience de la responsabilité sociale qu’implique l’exercice des métiers de la santé. A nous, en tant que formateurs, de valoriser, d'encourager et d'accompagner ces initiatives riches en apprentissages pour tous.
L'utilisation des réseaux bayésiens pour soutenir les décisions des commissions pédagogiques dans l'évaluation programmatique
The potential use of Bayesian Networks to support committee
decisions in programmatic assessment
Le principe fondamental de l’évaluation programmatique est de considérer l’ensemble des données disponibles sur les compétences d’un étudiant pour prendre les décisions concernant sa progression ou sa certification. Les données, provenant de multiples sources (par exemple, la supervision en stage et les évaluations hors stage), sont accumulées et triangulées afin de documenter la décision des membres des commissions pédagogiques. Assurer une constance et garantir l’équité dans ces décisions sont des défis. Dans ce contexte, Nathan Zoanetti et Jacob Pearce proposent de recourir à des réseaux bayésiens afin d’aider les commissions à prendre des décisions.
Les réseaux bayésiens sont des modèles probabilistes graphiques fréquemment utilisés pour raisonner en situation d’incertitude. En simplifiant, il s’agirait par exemple de déterminer la probabilité a posteriori qu’un étudiant soit suffisamment compétent pour être diplômé sur la base des données d’évaluation. Ainsi, lorsqu'un étudiant est évalué en stage sur ses capacités à communiquer « au-delà du niveau attendu », la probabilité qu’il soit suffisamment compétent pour être diplômé sur la base de cette donnée unique pourrait être estimée à 80 %. Si, en plus, cet étudiant a eu d’excellents scores aux ECOS portant sur la communication et qu’il a démontré une grande aisance dans la communication lors d’ateliers de formation, la probabilité qu’il soit suffisamment compétent pour être diplômé passerait à 95 %. A l’inverse, des discordances entre les évaluations en stage et aux ECOS seraient de nature à diminuer la probabilité que cet étudiant soit suffisamment compétent en communication pour être diplômé.
Comme l'écrivent les auteurs eux-mêmes, cette proposition relève en grande partie d’une vision post-positiviste et d’une perspective psychométrique de l’évaluation. Des tensions importantes existent entre une approche numérique (mathématique) de l’évaluation, qui serait « objective », et l'approche qualitative (proposée dans l’approche par compétence), qui serait trop « subjective ». La faisabilité d’une telle approche est également à questionner, car rares sont les personnes capables d’élaborer des tels réseaux dans les institutions de formation des professionnels de santé. Enfin, l’effet sur les apprentissages de l’adoption de réseaux bayésiens pour certifier les compétences reste à documenter.
> PAUSE PEDAGOGIQUE (1)
L'article <
COVID-19 : quelques pistes pour un nouvel environnement
d'enseignement et d'apprentissage en contexte de mise à distance
des enseignants et des étudiants en médecine
Publié en 2020 par Eva FEIGERLOVA et al. dans Pédagogie Médicale
> Rendez-vous
12 avril 2021 de 12 h 30 à 13 h 30
En raison de la situation sanitaire, la pause pédagogique ne sera pas accessible au public. La vidéo et les supports seront rapidement mis en ligne sur la chaîne YouTube du CFRPS
> Les animateurs
Julie VIOLET, Guilhem MONTALBANO et Caroline SEEL sont respectivement IADE (Eaubonne), ergothérapeute (Strasbourg) et infirmière (Neuchâtel)
SOS : comment sauver les cours à distance ?
Qui ne s’est jamais retrouvé seul devant son ordinateur pour réaliser un cours à distance face à une promotion entière d’étudiants perdus eux aussi devant leurs écrans ? Comment favoriser leur engagement ?
Pandémie oblige, depuis maintenant plus d’un an, une majorité des cours en sciences de la santé a dû être remaniée et se conformer à de nouvelles contraintes : celles du distanciel. Cette transition forcée, loin d’être anodine, a autant bouleversé les étudiants que les enseignants, qui ont dû surmonter de nombreuses difficultés.
Ces nouvelles pratiques, qui ont fait l’objet de plusieurs études scientifiques récentes, ont mis en avant des facteurs facilitateurs et des stratégies qui permettent de compenser les difficultés rencontrées et d’augmenter l’engagement des étudiants.
En prenant appui sur un article paru en 2020 dans Pédagogie Médicale et décrivant un nouvel environnement d'apprentissage, la pause pédagogique aura pour objectif de vous permettre de découvrir des techniques de pédagogie active applicables en formation à distance.
> PAUSE PEDAGOGIQUE (2)
L'article <
Simulation observers learn the same as participants: the evidence
Publié en 2019 par Brandon JOHNSON dans Clinical Simulation in Nursing
> Rendez-vous
15 avril 2021 de 12 h 30 à 13 h 30
En raison de la situation sanitaire, la pause pédagogique ne sera pas accessible au public. La vidéo et les supports seront rapidement mis en ligne sur la chaîne YouTube du CFRPS
> Les animateurs
Francisco GUEVARA et François MAGNINsont respectivement cadre formateur (Paris) et IADE (Fribourg)
Quels apprentissages pour les étudiants observateurs en simulation ?
En simulation, les étudiants endossent tour à tour le rôle de participants actifs et d'observateurs. Lors d’un scénario de simulation, l’apprenant actif (dans le scénario) prend des décisions et réalise des soins auprès du patient. Les autres apprenants observent les actions mises en œuvre et ne prennent pas directement en charge le patient.
Cette distinction (apprenants actifs/apprenants observateurs) est courante dans la formation en soins infirmiers, en raison de l'existence de trois contraintes : manque de places de stage, manque d'enseignants et augmentation du nombre d'étudiants. La disponibilité des enseignants et les contraintes financières liées à la simulation et à l’organisation de l’enseignement (en groupes, pour la simulation) participent à la nécessité de reléguer parfois les étudiants au rôle d'observateur et au constat que tous les étudiants ne pourront pas forcément endosser un rôle actif en simulation, au cours de leur formation. De fait, les apprenants passent plus de temps à observer qu'à agir, ce qui soulève plusieurs questions :
Quel formateur en simulation ne s’est pas un jour interrogé sur la place, le rôle et l’apprentissage réel des étudiants observateurs en simulation ?
En quoi la place des étudiants observateurs en simulation est-elle un enjeu important sur le plan des apprentissages ?
Est-ce que les apprentissages des étudiants actifs et non actifs en simulation sont identiques ?
Au cours de cette pause pédagogique, nous chercherons à répondre à ces questions à partir d'un exemple de séquence simulée (lors de laquelle nous vous proposerons de rentrer dans le rôle d’apprenants observateurs) et de l’article de Johnson
> Archives et prochaines dates
Retrouvez ici les thèmes des précédentes pauses pédagogiques ainsi que les publications associées (vidéo, copie du diaporama, synthèse des points clés et articles).
Voici les dates des prochaines pauses pédagogiques :
31 mai
15 juin
> BABILLARD
Publication
Le Laboratoire de sciences de l'éducation de l'Université de Caen publie un nouveau numéro de sa revue trimestrielle Les Sciences de l'éducation - Pour l'Ère nouvelle. Plus d'informations ici
Formations
Les inscriptions au master de pédagogie en sciences de la santé de la faculté de médecine de Strasbourg sont ouvertes. Plus d'informations ici
Le prochain cycle de webinaires de la SIFEM aura lieu en avril et en juin, autour des formations par concordance. Plus d'informations ici
On en parle
Les étudiants en santé autorisés à vacciner. L'article, publié par L'Etudiant, est accessible ici
Michel Deneken réélu président de l'Université de Strasbourg pour un second mandat 2021-2025. Le communiqué de presse, publié par l'Université de Strasbourg, est accessible ici
Le PASS, entre idées reçues et réalité. L'article, publié par L'Etudiant, est accessible ici
Études de santé : 2 000 places de plus en deuxième année à la rentrée 2021. L'article, publié par Le Figaro Etudiant, est accessible ici
Dans les universités, la « baisse de niveau » se voit de plus en plus.L'article, publié par Le Monde, est accessible ici
