Novembre

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Editorial


 

Les enjeux (et la nécessité) des réformes des études médicales

 

L'année 2020 devrait être marquée par le déploiement des réformes des premier (R1C) et deuxième (R2C) cycles des études médicales. Dans ce contexte, les articles analysés ce mois-ci dans la lettre d'information du CFRPS sont particulièrement riches d'enseignements.


La R1C ou la difficile diversification des profils des médecins

La R1C a avant tout pour objectif de diversifier le profil des médecins, en renforçant notamment leurs compétences "transversales" (c'est-à-dire celles dont peu de monde se préoccupe, étant donné qu'elles ne sont rattachées à aucune discipline). Cette perspective est salvatrice, dans un contexte où le médecin ne sera bientôt plus le seul décideur (les autres soignants, le patient et les outils d'intelligence artificielle étant amenés à occuper une place croissante dans ce que l'on qualifie couramment de "prise de décisions partagée") et où les médecins qui n'exercent leur profession que dans sa dimension technique seront à courte ou moyenne échéance remplacés par des outils qui réaliseront les mêmes tâches plus rapidement, plus efficacement et à moindre coût.

La réforme visera cette diversification par un
double levier : il s'agira, d'une part, d'ouvrir l'accès à la deuxième année de médecine aux étudiants titulaires d'une licence dans des filières universitaires hors santé (par exemple, le droit, les sciences humaines et sociales, la biologie, etc.) et qui auraient bénéficié d'une initiation aux disciplines de la santé. Il s'agira, d'autre part, de demander aux étudiants de première année de médecine de s'initier à une autre discipline.


L'article analysé par Racha ONAISI dans cette lettre d'information permet de formuler l'hypothèse que la seule diversification du recrutement des étudiants en médecine ne sera pas suffisante pour diversifier le profil des médecins. Il sera nécessaire, sur le plan épistémologique, de modifier en profondeur le rapport des enseignants en médecine au savoir issu des autres disciplines que les sciences biomédicales et cliniques. Dans l'état actuel de choses, ce savoir est en effet appréhendé comme quelque chose de secondaire, qui viendrait "après", "à côté" ou "en plus" du savoir biomédical. Cette conception, si elle était amenée à perdurer, conduira les étudiants à adopter des comportements visant à cacher, voire à modifier l'identité professionnelle que la réforme est supposée les aider à construire.

La R2C ou la difficile et délicate question de l'évaluation

La R2C mettra fin à des pratiques évaluatives d'un autre temps. Même travesti par le prisme de l'outil technologique, l'usage quasi exclusif du QCM est une aberration dans des formations très professionnalisantes telles que les études de médecine. Afin de justifier le caractère hégémonique de cet outil dans la formation médicale pré-graduée, il était régulièrement argumenté que la faculté avait pour mission principale d'évaluer les connaissances, et que le développement et l'évaluation des compétences relevaient du milieu de stage.

L'article analysé ce mois-ci par Mathieu LORENZO confirme que si le stage est un milieu théoriquement idéal pour évaluer les compétences des étudiants, il se révèle en réalité peu adapté, notamment au regard des mécanismes psychoaffectifs complexes qui entrent en jeu dans la relation entre le superviseur et l'étudiant. Ces mécanismes conduisent les premiers a valider des étudiants qui ne devraient probablement jamais devenir médecins ou, du moins, chez qui des stratégies de remédiation devraient être mobilisées avant de les autoriser à exercer leur profession. Il s'agit là d'un argument important à avancer dans le cadre de la R2C afin de justifier le fait de privilégier une forme d'évaluation "semi-authentique" en milieu académique (en plus de la quête de standardisation, qui est évidemment entendable dans le cadre d'activités certificatives à forts enjeux inscrites dans une perspective docimologique de l'évaluation).


Plus largement, la réforme en profondeur des études de médecine devra être réfléchie au-delà de la seule réorganisation des modalités de formation et d'évaluation des étudiants. Il s'agit d'accompagner les enseignants et l'institution dans ce qui relève d'une véritable transition paradigmatique et identitaire, alors même que les acteurs de la formation médicale se sont pendant plusieurs dizaines d'années solidement enracinés dans un paradigme d'enseignement. Cet accompagnement implique notamment de produire du savoir sur des dispositifs, certes, peu innovants au regard des pratiques qui existent depuis de nombreuses années dans d'autres pays et d'autres filières, mais qui s'inscrivent dans un contexte et un environnement spécifiques, légitimant ainsi pleinement d'en évaluer les effets, à tous les niveaux. Dans cette perspective, les départements de pédagogie des facultés de médecine pourraient être amenés à jouer un rôle majeur - similaire à celui que l'on observe dans les pays qui ont connu ces réformes par le passé -, tant dans la formation des enseignants que dans la promotion et la conduite de travaux de recherche en éducation médicale.

Publication


 

Le CFRPS cosigne un article proposant une traduction validée d'une grille mesurant la motivation des étudiants en médecine

 

La motivation est un concept important dans l'enseignement supérieur, notamment dans le domaine des sciences de la santé. Plusieurs travaux ont notamment mis en évidence que le niveau de motivation des étudiants en médecine diminue au fur et à mesure de l'avancement dans leurs études. Les études sur la motivation s'appuient fréquemment sur des questionnaires visant à mesurer les différentes variables liées au concept. Il existe toutefois très peu d'outils validés en français. Dans le cadre de l'étude CAPA, le CFRPS et l'Unité de recherche en éducation médicale de Genève ont traduit et validé un questionnaire, utilisable par les chercheurs.

Résumé (traduit en français)

La motivation est un indicateur majeur des comportements d'apprentissage des étudiants. Les chercheurs ont ainsi besoin d'instruments valides pour évaluer la motivation des étudiants. Celle-ci a de ce fait été un sujet important de la recherche en éducation médicale au cours de la dernière décennie.

La présente étude a consisté à évaluer la validité conceptuelle et prédictive de la version française du questionnaire Strength of Motivation for Medical School-Revised (SMMS-R-FR). Notre échantillon était constitué de 372 étudiants issus de trois facultés de médecine francophones, qui ont rempli le SMMS-R-FR et le Revised two-factor Study Process Questionnaire (R2-SPQ).  

Les résultats ont confirmé la structure à trois facteurs du questionnaire SMMS-R original. La fiabilité était bonne pour l'échelle de la force totale de la motivation, modérée pour les sous-échelles de la volonté de sacrifice et du fait de se sentir prêt à commencer les études, et faible (tout en restant acceptable) pour la sous-échelle de la persistance. La force totale de la motivation et le fait de se sentir prêt à commencer les études prédisaient positivement une approche d'apprentissage en profondeur et négativement une approche d'apprentissage en surface. La volonté de sacrifice prédisait positivement une approche d'apprentissage en profondeur. La persistance prédisait négativement une approche d'apprentissage en surface.

Nos résultats confirment la pertinence du SMMS-R-FR comme outil de mesure de la motivation des étudiants en médecine et suggèrent qu'il pourrait être utilisé pour guider l'élaboration d'interventions éducatives visant à renforcer la motivation.  


L'article est librement accessible ici

Publication (2)


 

Une ancienne étudiante du master publie son travail sur les tuteurs infirmiers

 

Sylvie BERTHIER est une ancienne étudiante du master de pédagogie en sciences de la santé (promotion 2017/2018). Pendant un an, elle a travaillé sur les compétences des infirmiers assurant le tutorat des étudiants en stage. Elle vient de publier son article dans la revue Soins Cadres. Toutes nos félicitations !

Extrait

En  novembre  2016,  la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) a publié une instruction relative à la formation des tuteurs de stages paramédicaux. Elle prescrit en annexe un cahier des charges national de formation au tutorat. Dans le cadre d’un master 2 en pédagogie des sciences de la santé, une recherche visait à apporter une contribution à l’appropriation et à la mise en œuvre de cette instruction par les tuteurs infirmiers. En effet, si des éléments sont explicités pour une « formation initiale » des tuteurs sur quatre jours, il est seulement noté pour ceux en place que « les professionnels déjà formés au tutorat avant ce nouveau cadrage ne voient pas leur formation au tutorat remise en cause ». 

En écoutant les difficultés rencontrées par les tuteurs et les étudiants en soins infirmiers, en repérant ce qu’ils font ou non en lien avec ces compétences attendues de tuteur, nous avons analysé et fait émerger les besoins pédagogiques des tuteurs formés. L’objectif était de construire des journées de  formation dédiées à la formation continue de tuteurs. 


L'article est accessible ici

Lu pour vous



Tous les mois, les enseignants du CFRPS sélectionnent des articles récemment publiés dans le domaine de l'éducation des sciences de la santé et vous en offrent un résumé.


Exploration des expériences de socialisation des étudiants en médecine issus des filières de sciences humaines et sociales


Exploring the socialization experiences of medical students from social science and humanities background
 

Justin et al. (2019), Academic Medicine

Article téléchargeable ici

 par Racha ONAISI

Dans la pratique médicale, un sentiment de perte d’empathie a émergé, tant en France qu’en Amérique du Nord, souvent associé, au moins en partie, à la place prépondérante accordée à l’apprentissage des sciences biomédicales (parfois dites "fondamentales"), durant la phase préclinique du curriculum. Dans plusieurs pays, l’une des réponses proposées a été l’ouverture du cursus médical à des étudiants issus d’autres filières universitaires, notamment dans le champ des sciences humaines et sociales (SHS). La réforme en cours de la PACES, qui prévoit le système dit des « mineures santé », en est un exemple. 
 
Lam et al. ont analysé les facteurs structurels, culturels et interpersonnels appartenant au curriculum caché et pouvant impacter l’intégration, dans le cursus médical préclinique, d’étudiants issus de ces filières. Réalisée auprès de 14 étudiants de l’Université de Toronto, cette étude qualitative pointe notamment un sentiment de dévalorisation des apprentissages réalisés en SHS, tant par les pairs que par les enseignants, et même, intrinsèquement, par l’organisation du curriculum, puisque contrairement aux enseignements en lien avec les contenus biomédicaux, ceux liés aux SHS étaient souvent facultatifs et/ou programmés à des horaires peu attractifs. Pourtant, bien que ces étudiants soient conscients du profil idéalement très scientifique des candidats aux études de médecine (le fameux trépied "mathématiques, physique-chimie et sciences de la vie et de la terre"), leur bagage en SHS apparaissait plus facilement comme un facteur de différenciation positif, lors du processus d’admission.

Ce sentiment de dévalorisation des compétences acquises par ces étudiants en SHS allait jusqu’à entraîner un mécanisme d’autocensure, tant pour poser des questions en cours que pour montrer leur intérêt et apporter leur expertise en SHS sur un sujet. Une autre stratégie utilisée pour s’intégrer consistait à adapter son comportement selon le contexte, conduisant les étudiants à construire une identité professionnelle « officielle », où l’intérêt pour les SHS n’apparaissait pas, et une identité professionnelle « officieuse », révélée uniquement en contexte sécurisant, et qui intégrait quant à elle le bagage SHS dont ces étudiants restaient convaincus de l’intérêt et des apports bénéfiques pour la construction de leur identité en tant que médecin, au risque d’entraîner d’importants conflits identitaires et une souffrance.
 
Cet éclairage souligne l’importance de ne pas se contenter de faire entrer un plus grand nombre d'étudiants issus de filières ancrées dans les sciences dites « molles », en espérant que, par un mécanisme d’infusion, ils amélioreront l’empathie des étudiants formés dans les sciences dites « dures ». Il est indispensable de donner une place réelle aux sciences humaines et sociales comme partie intégrante de la culture institutionnelle. Cela commence peut-être par changer notre vocabulaire et arrêter d’opposer des sciences soi-disant « dures » à celles moins souvent associées à des chiffres, et par conséquent, considérées par certains avec méfiance quant à leur légitimité ?
 


L'échec à faire échouer en sciences infirmières. Juste une formule ou un vrai problème ? Une revue systématique et intégrative de la littérature


‘Failure to fail’ in nursing. A catch phrase or a real issue? A systematic integrative literature review

Hughes et al. (2019), Nurse Education in Practice
Article téléchargeable ici
 
 par Mathieu LORENZO

En éducation médicale, le concept de « failure to fail » renvoie à la validation d'un stage ou d’une année de formation chez un étudiant qui ne remplit pas les critères attendus en termes de compétences cliniques. Ce sont alors les enseignants, les tuteurs, les responsables de stage ou les décideurs institutionnels qui « échouent à faire échouer » un étudiant.

Comme le montrent les données de la littérature, les invalidations pour insuffisance clinique sont rares, même pour des étudiants ayant une pratique inadaptée. Une équipe australienne a récemment conduit une revue de la littérature sur ce concept « d’échouer à faire échouer », dans le domaine des soins infirmiers. Il en ressort qu'il s'agit également d'une réalité dans la formation des infirmiers. Faire échouer un étudiant est difficile pour les évaluateurs et relève d’un processus émotionnel souvent complexe ("J'ai envie que cet étudiant réussisse"). Le fait de devoir faire échouer un étudiant remet en outre implicitement en cause la compétence des évaluateurs à évaluer correctement les compétences de l’étudiant ("Mon évaluation de son insuffisance clinique est-elle correcte ?"). Le soutien de l’institution aux décisions des évaluateurs est donc fondamental dans une telle situation, pour invalider un étudiant. 

Cette revue de la littérature apporte des éléments de réflexion susceptibles d'intéresser toutes les disciplines de la santé. La responsabilité sociale des institutions est de diplômer des professionnels compétents. Ces étudiants en insuffisance clinique doivent être invalidés au regard de cette responsabilité sociale, mais également pour bénéficier d’un accompagnement spécifique et adapté à leurs difficultés. Cet article souligne enfin le rôle fondamental des évaluateurs en stage. Ils sont le maillon central de l’évaluation des compétences des futurs professionnels de santé. 
Prochaine pause pédagogique
L'article

Le "Montreal Model" : enjeux du partenariat relationnel entre patients et professionnels de la santé

Publié en 2015 par Marie-Pascale POMEY 
dans la revue Santé Publique
Rendez-vous
le


26 novembre 2019
de
12 h 30 à 13 h 30

en salle 210 du forum de la
faculté de médecine de Strasbourg
Les animateurs



Catherine GRENIER, Anne KALTENBACH et Lucile FAUCHON sont cadres formatrices (respectivement à Saint-Quentin, Metz et Strasbourg)
Quelle est la place du patient dans notre système de soins ?

"Le patient, un vrai allié". C'est ce qu'écrivent Pomey et al. dans leur article autour de la présentation du « Montréal Model ».
 
Les attentes des patients ont changé. Ils arrivent en consultation fortement renseignés et les professionnels de santé ne sont plus les seuls détenteurs du savoir. Quel peut être le regard porté par le soignant sur ce "nouveau" patient, qui est à la recherche d’informations et qui revendique sa singularité ? Avec un accès à l'information facilité, ne faut-il pas intégrer cette évolution plutôt que d'essayer de la combattre? 
 
Dans le contexte de la chronicisation des maladies, le paradigme interventionniste des soins aigus laisse une place plus importante au paradigme de l’accompagnement et du partenariat. Cette évolution nécessite de tisser des relations dynamiques entre les acteurs, dans le sens où chacun doit reconnaître l’autre comme un acteur de soins, dans une redéfinition plus équilibrée des rôles. Dans ce contexte, des universités de patients voient le jour ; un mélange de professionnels de santé et de patients experts, afin de conjuguer et d'unir les savoirs. Le patient est donc de plus en plus enclin à mettre à profit son expérience et à assumer davantage de missions. De quelle manière l'intégrer et à quel niveau de notre système ? Ne faut-il pas reconnaître ses connaissances, voire ses compétences ?
 
L'université de Montréal a élaboré le concept du "Montréal model". Ce modèle multidimensionnel du continuum de l’engagement des patients s’articule autour de différents niveaux de participation : les soins, l’organisation, la gouvernance du système de santé et l’enseignement. Pendant ce temps de pause méridienne et autour de l'article écrit par Pomey et al., nous vous présenterons les fondements historiques de ce concept et poserons un regard sur les enjeux de réussite du partenariat.
Archives et prochaines dates
Retrouvez ici les thèmes des précédentes pauses pédagogiques ainsi que les publications associées (vidéo, copie du diaporama, synthèse des points clés et articles).

Les prochaines pauses pédagogiques auront lieu les 17 décembre 2019, 14 janvier 2020, 11 février 2020, 17 mars 2020, 28 avril 2020, 19 mai 2020 et le 16 juin 2020

Babillard



 
Bourse
 
L’Université de Toronto, en collaboration avec le ministère de l’Éducation, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Canada, lance le Programme de bourses d’études supérieures du Canada pour attirer les étudiants étrangers qui souhaitent effectuer un séjour d’étude ou de recherche à l’Université de Toronto. Plus d'informations ici
 

Prix

L'Association pour la recherche qualitative (ARQ) ouvre le concours 2020 pour le prix d’excellence pour la meilleure thèse doctorale en recherche qualitative (prix Jean-Marie Van der Maren). Plus d'informations ici


Publication

Un nouveau numéro de la revue Recherches qualitatives vient de paraître. Il est accessible ici.


On en parle
 
  • Les patients qui s’autodiagnostiquent se trompent presque... neuf fois sur dix. L'article, publié dans Le Parisienest accessible ici
  • Quand la conviction du médecin augmente l'efficacité du traitement. L'article, publié dans Le Quotidien du médecinest accessible ici
  • Faudrait-il rétracter plus de 500 000 articles par an, voire plus ? L'article, publié sur le blog Rédaction médicale et scientifique, est accessible ici
  • Les médecins qui reçoivent des cadeaux des laboratoires pharmaceutiques prescrivent plus et moins bien. L'article, publié dans Le Monde, est accessible ici
  • Ces jeunes médecins qui fuient l'hôpital. L'article, publié dans Le Journal du Dimancheest accessible ici
  • L'hôpital, je l'aime mais je le quitte. L'article et le podcast, publiés sur le site de France Inter, sont accessibles ici
  • Les étudiants infirmiers, particulièrement touchés par la précarité. L'article, publié dans Le Mondeest accessible ici
  • Médecine : 40,7 % des étudiants sont en difficulté financière, selon une enquête. L'article, publié sur le site de l'Etudiant, est accessible ici
  • Fin de la PACES, la réforme impossible faute de moyens?? Le « SOS » des doyens à Buzyn. L'article, publié dans le Quotidien du Médecin, est accessible ici
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