PUBLICATION Enseigner dans le supérieur en 100 questions/réponses
DISTNCTION
Romain Moreau remporte le prix de la meilleure communication orale à la SOFRASIM
TEAM CFRPS La Team CFRPS au Tour des Écrins et de l'Oisans
LU POUR VOUR Point de vue des apprenants et des évaluateurs sur les caractéristiques d'un jugement juste
PAUSE PÉDAGOGIQUE Quand les styles d'apprentissage inspirent les pratiques pédagogiques :
des croyances aux neurosciences
BABILLARD
> PUBLICATION
Le CFRPS publie un nouvel ouvrage de pédagogie
Ce livre a pour but d’accompagner tout enseignant, enseignant-chercheur ou formateur du supérieur grâce à une approche résolument pratique et accessible de la pédagogie.
L’ouvrage, organisé sous la forme de 100 questions/réponses, est divisé en quatre parties.
La première fournit toutes les clés afin de préparer un cours en identifiant des objectifs, en sélectionnant le contenu, en choisissant adéquatement la méthode pédagogique et en élaborant les supports de cours.
La deuxième permet d’appliquer les principes de bonne pratique pédagogique pour commencer un cours, l’animer et le conclure.
La troisième porte sur l’évaluation des étudiants, afin d'aider les formateurs et les enseignants à construire une stratégie évaluative et à utiliser les outils adaptés, qu’ils soient courants ou novateurs.
La dernière est dédiée à la formation et à l’évaluation à distance, pour familiariser les formateurs et les enseignants avec un format qui repose sur des règles spécifiques et souvent méconnues.
Des exemples de questions parmi les 100 questions traitées
Comment formuler un objectif ?
En quoi consistent les méthodes pédagogiques actives ?
Comment déconstruire les méconnaissances ?
Faut-il donner aux étudiants une copie du diaporama avant le cours ?
Faut-il commencer le cours à l'heure quand des étudiants sont en retard ?
Faut-il encourager les étudiants à prendre des notes ?
Comment capter l'attention des étudiants ?
Comment gérer les étudiants qui bavardent, ne disent rien ou monopolisent la parole ?
Comment rendre l'évaluation d'un cours utile aux enseignants ?
Quelle stratégie choisir pour évaluer les étudiants ?
Comment éviter les réponses justes aux QCM par hasard ou par stratégie ?
Comment construire un test de concordance de script ?
Comment évaluer un portfolio ?
Comment noter ?
Comment évaluer plus objectivement ?
Comment construire une formation à distance ?
Comment évaluer à distance ?
? Pour découvrir les 100 questions et en savoir plus, c'est par ici
> DISTINCTION
Un ancien étudiant du M2 PSS remporte un prix au congrès de la SOFRASIM
Bravo à Romain MOREAU, qui remporte le prix de la meilleure communication orale au congrès de la SOFRASIM pour le travail qu'il a effectué dans le cadre du master de pédagogie en sciences de la santé de Strasbourg, avec des coauteurs de Paris Saclay (Nadya YOUSSEF et Daniele DE LUCA) et de Strasbourg (Nicole POTEAUX)
Résumé du travail
Introduction :l’accueil d’un très grand prématuré (TGP) en réanimation néonatale (RNN) est une situation de référence interprofessionnelle complexe et à hauts risques iatrogènes. Cette étude avait pour objectifs d’évaluer les effets d’un programme de simulation in situ (SIS) sur la gestion du risque d'hypothermie iatrogène : un déficit en performance caractérisé.
Matériels et méthodes :c’est une étude mixte monocentrique, rétrospective, pour triangulation et complémentarité des données, avec une analyse quantitative d’amélioration de la qualité (AQ) avant-après et une analyse qualitative des processus d’apprentissage selon une logique inductive et une analyse thématique. La principale mesure d’AQ était la température patient en fin d’admission.
Résultats :130 professionnels ont participé sur 17 mois, représentant 14 journées de formation. Les données de 60 TGP, sur trois années, ont été analysées. En post intervention, amélioration de la température (36.4°C [35.7-36.9] contre 35°C [34-36] ; P < 0.0001) associée à une diminution des délais d’administration du surfactant (3,5 h [3-4] contre 2,5 h [2.5-3] ; P = 0.001). Cinq thèmes principaux sont identifiés : (1) apprentissage en profondeur, (2) transfert d’apprentissage, (3) effets positifs sur la dynamique motivationnelle des soignants, (4) expérience vicariante, (5) rôle clé du débriefing.
Discussion et conclusion :ce programme de formation par SIS interprofessionnelle a généré un développement professionnel multifactoriel diminuant significativement le risque d’hypothermie iatrogène et le délai d’administration du surfactant chez le TGP à son accueil en RNN. Cette étude illustre l’utilité de la SIS comme outil pédagogique d’AQ et de gestion des risques a posteriori en RNN.
? Pour découvrir la présentation de Romain MOREAU, c'est par ici
> LA MONTAGNE, ÇA VOUS GAGNE
En avril dernier, Romain MOREAU et Pierre GAPP, anciens étudiants du master de pédagogie en sciences de la santé, décident de participer à une course de montagne en binôme, sur deux jours, autour des Monts Galibier et Thabor (67 km, 3 800 mètres de dénivelé positif). En voilà le récit par Pierre.
Passionné de montagne et de trail, j’accepte immédiatement la proposition de Romain et nous commençons à organiser cette aventure. Première étape : trouver un nom à notre équipe. Il est apparu comme une évidence que celui-ci serait en lien avec le master de pédagogie en sciences de la santé, étant donné que c’est par lui que nous nous sommes rencontrés. Après plusieurs hésitations (« les Tardif brothers », « les disciples de Pelaccia », … :), nous avons choisi « CFRPS Team », puis avons floqué nos maillots. Malheureusement, un grain de sable s’est introduit dans l’engrenage, et Romain a finalement dû renoncer à la course. Afin de tout de même étrenner le maillot du CFRPS, je décide de réaliser en mode trek, seul et en autonomie, le Tour des Écrins et de l’Oisans au mois d’août. Voici un résumé de cette aventure en quelques chiffres :
202 km
12 000 mètres de dénivelé positifs
6 jours d’effort
1 gros orage de montagne
198 marmottes
7 chamois
5 bivouacs à plus de 2 000 mètres
48 litres de sueur
0 edelweiss
1 torsion de cheville
0 ampoule
16 kg (poids du sac à dos)
1 tartiflette
2761 m (point culminant, au col de l’Aup Martin)
8 bières Mont-Blanc
Ce Tour a été l’occasion pour moi de me dépasser, de me retrouver « seul avec moi-même », d’en prendre plein les yeux et les jambes, de faire de belles rencontres, et de retourner à la nature et à l’essentiel.
Pour finir, je ne peux pas m’empêcher de partager une citation inspirante de Gaston Rebuffat, alpiniste français et membre de l'expédition française à l'Annapurna de 1950 : « Toujours rechercher la difficulté, non pas le danger, aller de l’avant, tenter, oser, dans l’audace, il y a de l’enchantement ». Cette maxime peut s’appliquer à des expériences montagnardes, à la vie en général... et aussi – bien évidemment – en pédagogie.
Bonne rentrée à tous !
Pierre GAPP
Ps : Romain et moi avons reporté notre inscription au Trail Galibier-Thabor à l’année prochaine.
> LU POUR VOUS
Tous les mois, les enseignants du CFRPS sélectionnent des articles récemment publiés dans le domaine de l'éducation des sciences de la santé et vous en offrent une analyse
Point de vue des apprenants et des évaluateurs sur les caractéristiques d'un jugement juste
Making it fair: Learners’ and assessors’ perspectives of the
attributes of fair judgement
Le point de vue des apprenants et des évaluateurs sur les caractéristiques d’un jugement juste... ou autrement formulé par les auteurs : qu’est-ce qui rend un jugement humain « juste » ?
Traditionnellement, la légitimité de l’évaluation repose sur des modèles de validité s’appuyant sur des indicateurs quantifiables, comme la validité de construit et la fidélité. Toutefois, l’approche par compétences est souvent vue comme opposée à ce paradigme d’évaluation traditionnel, qui a encore la part belle dans de nombreuses formations, du fait de l’objectivité perçue des évaluations basées sur une mesure. Objectivité qui s’oppose à la nature subjective du jugement humain dans l’évaluation, jugement pourtant central dans les stratégies d’évaluation des compétences, reposant sur une approche plus qualitative. Un frein important, tant du côté des évalués que des évaluateurs, est la crainte d’une évaluation qui deviendrait injuste. Pourtant, alors que la justesse de l’évaluation est un point fondamental, il n’y a pas de consensus sur sa définition, probablement du fait que ce concept est complexe et ne saurait être facilement résumé en une phrase. Les auteurs de l'article citent un modèle théorique issu d’une revue systématique de la littérature, qui a permis d'identifier que la justesse de l’évaluation pouvait être conceptualisée à travers des valeurs (crédibilité - tant du jugement que de l’évaluateur-, transparence, défendabilité, évaluation adaptée aux objectifs), supportées sur un plan individuel par des caractéristiques propres à un jugement humain juste (narratif - c’est-à-dire décrit et argumenté afin de favoriser la réflexivité et la bonne compréhension par l’apprenant -, limites claires, souplesse et argumentation), et sur un plan systémique par des procédures (justesse des procédure, documentation, opportunités multiples d’évaluation, mais aussi évaluateurs multiples et preuves de validité). Toutefois, les auteurs soulignent que ce modèle nécessite encore d’être exploré et démontré dans la pratique. Pour approfondir la réponse à la question fondamentale « Quelles sont les caractéristiques d’un jugement juste, équitable ? » et vérifier si la perception de la justesse sur le terrain est similaire au modèle issu de la littérature, les auteurs ont mené une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès d’étudiants et de superviseurs, en s’appuyant sur des vignettes authentiques d’évaluation. L’analyse des verbatim a fait émerger trois grands thèmes en lien avec la justesse de l’évaluation : caractéristiques individuelles, facteurs systémiques, environnement et culture évaluative. Les résultats viennent appuyer le modèle théorique issu de la revue de la littérature, tout en l’affinant. Ainsi, les caractéristiques d’un jugement juste ne sont pas seulement empilées : elles sont intriquées. Par exemple, l’expertise et l'« agilité » de l’évaluateur sont essentielles pour fournir une rétroaction détaillée, et prendre en compte et interpréter l’ensemble des preuves disponibles, rechercher celles qui manqueraient, et en réaliser une interprétation dans les limites prévues par le dispositif évaluatif. À l’échelle systémique, des évaluateurs multiples, évaluant à l’occasion de multiples opportunités, ainsi qu'une documentation régulière de la progression des étudiants, sont des conditions permettant d’augmenter la justesse de l’évaluation. Enfin, cette étude apporte des éléments relatifs au rôle de l’environnement, peu abordé dans le modèle théorique. La culture évaluative et la prise en compte de l’impact sur les patients, les collègues et la communauté en général, étaient des thèmes importants. Au final, que nous apporte ce travail ? Tout en rappelant que l’évaluation juste des compétences est intrinsèquement complexe, il renforce l’importance de principes fondamentaux pour tendre vers cette justesse, qui n’est pas incompatible avec un rôle central du jugement évaluatif humain lorsque les conditions sont réunies. Alignement pédagogique, logique vidéographique de l’évaluation (ce qui implique des évaluations multiples et la prise en compte du parcours et de la progression de chaque étudiant), place centrale de la rétroaction construite et constructive, transparence concernant les attentes et objectifs de la formation, et, surtout, expertise évaluative permettant de recueillir et d'interpréter les preuves sont des éléments fondamentaux pour améliorer l’acceptabilité d’un dispositif évaluatif laissant la place à la subjectivité liée au jugement humain. Le corollaire est que les disparités de jugement ne sont pas forcément injustes tant que chaque évaluateur a suffisamment d’expertise pour apporter une vision juste et de valeur. Autrement formulé, la somme des subjectivités peut permettre, lorsque les diverses conditions présentées ici sont réunies, de tendre vers l’objectivité.
> PAUSE PÉDAGOGIQUE
L'article <
Le neuromythe des « styles d’apprentissage » VAK (visuel, auditif,
kinesthésique) : une tentative de démystification auprès
d’apprentis enseignants franco-ontariens
Publié en 2020 par Rousseau et Brabant-Beaulieu dans la revue Neuroéducation
> Rendez-vous
19 octobre 2021 de 13 h à 14 h
en salle 113 du forum de la faculté de médecine
Les pauses pédagogiques reprennent en présentiel. Vous êtes les bienvenus (entrée libre) !
> Les animateurs
Mathilde KWASNIEWKI, Nathalie BOTTERMAN et Camille NEYERLINsont respectivement ergothérapeute (Nancy), formatrice en IFAS (Sallanches) et infirmière (Delémont, Suisse)
Quand les styles d’apprentissage VAK (visuel, auditif, kinesthésique) inspirent les pratiques pédagogiques : des croyances aux neurosciences
Quel étudiant ou formateur n'a jamais entendu dire ou n’a jamais prononcé des affirmations telles que « Je suis plutôt visuel / plutôt auditif », « Il n’existe pas une seule forme d’intelligence, mais plusieurs » ou encore « Les cerveaux gauches n’apprennent pas de la même façon que les cerveaux droits » ?
Si elles peuvent laisser penser que les professionnels de l’éducation ont un intérêt croissant pour les neurosciences et le souci d’en intégrer davantage les principes à leurs pratiques professionnelles, ces affirmations ne s’appuient pourtant sur aucun fondement scientifique. De surcroît, les applications concrètes de ces croyances dans les pratiques éducatives ne seraient pas sans conséquences sur l’apprentissage.
À partir d’un article récemment publié par deux chercheurs en psychologie, nous souhaitons faire de cette première pause pédagogique de l'année une occasion d’interpeller les participants, qu’ils soient formateurs ou futurs formateurs, sur leurs représentations concernant les fondements cognitifs de l’apprentissage, et amorcer une réflexion (un débat ?) sur la place de ces croyances au sein du corps enseignant.
> Archives et prochaines dates
Retrouvez ici les thèmes des précédentes pauses pédagogiques ainsi que les publications associées (vidéo, copie du diaporama, synthèse des points clés et articles).
Voici les dates du cycle de pauses pédagogiques pour l'année universitaire 2021/2022 :
19 octobre 2021
16 novembre
14 décembre
11 janvier 2022
8 février
12 avril
19 mai
14 juin
> BABILLARD
Manifestations scientifiques
L'appel à communications dans le cadre du prochain Colloque national des centres d'enseignement des soins d'urgence, qui aura lieu à Bordeaux du 24 au 26 novembre 2021, est prolongé jusqu'au 17 octobre. Plus d'informations ici
Le Colloqued'automne de l'Association pour la recherche qualitative aura lieu en ligne les 9 et 10 décembre 2021, sur le thème "L’informateur clé en recherche qualitative : enjeux éthiques, enjeux méthodologiques et histoire d’une pratique". Plus d'informations ici
Publications
Un nouveau numéro de la revue Pédagogie Médicale vient d'être publié. Plus d'informations ici
Le numéro hors série de Pédagogie Médicale, contenant les actes du Congrès international francophone de pédagogie en sciences de la santé de Strasbourg est en ligne. Plus d'informations ici
Formations
Les inscriptions pour la nouvelle édition du Certificate of Advanced Studies "Formateur dans le domaine de la santé", de l'Université de Genève, sont ouvertes. Plus d'informations ici
On en parle dans les médias
Choix de spécialités : tops et flops des internes. L'article, publié dans Le Quotidien du Médecin, est accessible ici
Est-ce que je serai seul aux funérailles de SIGAPS ? La Science Ouverte est un meilleur indicateur. Le billet, publié sur le blog Revues et intégrité, est accessible ici
Le pouvoir d'achat des étudiants a dégringolé pendant le quinquennat d'Emmanuel Macron. L'article, publié dans Le Journal du Dimanche, est accessible ici
Coût de la rentrée : jusqu’à 17?440 euros par an en médecine, la situation des étudiants aggravée par la crise sanitaire. L'article, publié dans Le Quotidien du Médecin, est accessible ici